Etroeungt, un nom étrange que je ne sais pas trop prononcer… Village que je n’ai pas encore visité mais dont l’orthographe m’est familière car je l’ai souvent croisé dans ma généalogie. 123 actes dont 55 naissances 22 mariages et 46 décès de 1736 à 1896. La première fois que je l’ai croisé c’est sur l’acte de naissance de Jules Druesne en 1866.
Il s’agit d’un village qui se situe dans le département du Nord, dans ce qui est maintenant le Parc Naturel régional de l’Avesnois. Une région assez plate, non loin des Ardennes et de la Belgique
Étrœungt fait partie administrativement de l’Avesnois, géologiquement des Ardennes, historiquement du Hainaut et son paysage ressemblerait à la Thiérache selon Wikipédia
Le village est traversé par l’Helpe Mineure, affluent de la Sambre.
Mes ancêtres se répartissent également sur 4 communes (Avesnelles, Féron, Floyon, Sémeries ) sur les dix qui bordent Étrœungt .
J’ai découvert sur Gallica un ouvrage sur l’histoire d’Etroeungt de la conquête du pays par Jules César à L’après guerre de 1870. C’est une région qui est passée de la domination Romaine à celle des Francs puis de l’empire germanique à la domination des ducs de Bourgogne, puis de la domination Autrichienne à la domination Espagnole puis Française sous Louis XIV.
Lors de la révolution les saints et le christ de l’église sur brulés sur la place du village.
En 1814, les troupes russes et prussiennes passent dans le village et ces derniers menacent de brûler le village en 1815 et les russes l’occupent jusqu’en 1818. Les russes sont placés chez les habitants. L’effectif des troupe russes qui occupèrent Etroeungt varia de 130 à 250 hommes alors que le village compte environ 2000 habitants.
Dans cette ouvrage je découvre des traditions du lieu mais également des superstitions comme par exemple: « lorsqu’il nait un poulain dans une ferme, le premier vendredi qui suit cette naissance, le fermier prend soin de couper le poil de manière à dessiner une croix qui a les proportions assez grandes sur la croupe du poulain. Cette croix ainsi faite, préserve la bête de tous les malheurs. »
Autres événements à Etroeungt un très grands incendie le 21 aout 1822 qui ravagea 12 maisons. Les dommages causés par cet incendie furent évalués à 56050 francs et une femme mourut asphyxiée sans doute Ambroisine SORTONT âgée de 25 ans seule personne décédée ce jour là (vue 757).
En 1831 l’armée du Nord est envoyée par la France pour soutenir la Belgique dans sa volonté de se rendre indépendante de la Hollande. Environ 1000 soldats furent cantonnés chez les habitants d’Etroeungt jusqu’à l’indépendance de la Belgiqueen 1832.
En 1849, l’épidémie de choléra fit une cinquantaine de décès.
Le village subit plusieurs très grosses inondations en 1816, 1850, 1859 et 1877 et le 3 décembre 1863, c’est un ouragan qui arracha de très nombreuses toitures et déracina plus de 200 arbres.
En 1870 et 1871 la guerre avec la Prusse amène à nouveau les troupes à Etroeungt.
Le 12 mars 1876 un nouvel ouragan toucha cette fois tout le nord, le Pas de Calais et l’Aisne. Avec cette fois plus de 200 arbres fruitiers arrachés.
Pendant ce 19e siècle si chargé à Etroeungt, c’est toute la famille Buguin, que je peux suivre depuis Hyppolite Buguin qui se marie en 1811 avec Mélanie Bodson dans ce village à sa petite fille Céline Buguin, née en 1843 et qui 23 ans plus tard donnera naissance à Jules Druesne.
Retrouvez la généalogie de la famille Buguin sur Geneanet