Comme celle-ci de Mat et Jewski, avec des vraies plumes de queue de coq noires, s’il-vous-plait.
Pour les quelques uns qui passent et qui passaient déjà voilà quelque temps, vous savez que les voisins d’en-dessous me faisaient vivre une vie d’enfer. Je guettais à chaque instant, même la nuit, le moment où elle l’assassinerait.
Je ne sais pas si c’est fait mais en tout cas, plus aucun bruit.
La semaine dernière, l’EDF est venue relever les compteurs. En général, quand on est pas là, on laisse un post-it avec le relevé sur la porte. Eux logiquement ils sont là. Mais j’ai vu traîner sur le paillasson, toute la semaine, le petit carton, que laisse celui qui relève l’électricité, pour ceux qui ne sont pas là et qui n’ont pas laissé de post-it.
D’habitude, elle laisse aussi tous les jours des poubelles à descendre sur son paillasson et des cartons de couches pour adultes qui puent le caca (et quand il fait chaud, c’est Naples). Là rien.
Ils sont morts.
Ou dans un endroit pour personnes âgées séniles.
De toute façon, ce n’était plus possible tous ces cris et ces coups. Car elle avait fini par joindre le geste à la parole et elle le frappait pour de vrai. Au début c’était des baffes et puis après elle a commencé à utiliser d’autres trucs, des objets, de plus en plus lourds, puis lourds et pointus.
Si ça se trouve il est à l’hôpital avec des tubes partout. Si ça se trouve, elle l’a agressé avec un couteau tranchant. Si ça se trouve, elle croupit en prison.
Ou peut-être, dans un scénario plus rose, il est dans une maison pour les Alzheimer, ce n’est plus elle, mais une infirmière ou une psychologue, qu’il appelle maman. Et elle, elle est dans une maison, la maison secondaire de leur fils, au bord de la mer. C’est vrai ça, dans le doute, on peut aussi choisir de voir la vie en rose.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu