Ce matin à Cochin m’est revenue l’une des premières scènes de Patients.
Grand Corps Malade tourne sa caméra vers le plafond.
En voix-off, on entend son héros condamné à la position allongée : “ Il y avait un néon masqué par une grande grille rectangulaire. La grille était composée de quatre cent quatre-vingt-quatre petits carrés. Je les ai compté plusieurs fois pour être sûr ”.
Évidemment aucun rapport entre la position de Benjamin/Fabien et la mienne.
Libre de mes mouvements, j'attendais juste dans un déshabilloir (box infirmier fermé par un rideau léger) qu'on vienne me chercher pour le scanner.
J'avais rempli le questionnaire de précaution vis-à-vis du produit de contraste à l'iode ; on venait de me poser le dispositif de perfusion à la saignée du coude, après avoir vérifié encore une fois mon identité ; je me suis allongée, j'ai regardé au plafond, tranquille.
J'écoutais les conversations et les bruits autour.