Isabelle Alentour | [Lac étal comme un épuisement]

Publié le 15 juin 2017 par Angèle Paoli

et mon bras sans penser qui s'élève et ce geste une main qui approche la peau sans savoir et ce doigt qui effleure d'abord comme s'il n'osait pas ne se souvenait pas et puis qui et ce doigt qui se pose sur la bouche et qui touche et qui glisse une lèvre la deuxième et savoure et puis caresse encore et ranime de loin de très loin souvenir enchanté
le baiser

La première lettre m'accorde à la nuit Isabelle Alentour, " Seule " in
la seconde crève le silence
et me parle de ce qui
de toi
s'avance et me défait
Je t'écris fenêtres ouvertes, Éditions la Boucherie littéraire, Collection " La feuille et le fusil ", 2017, s.f.