Un peu de sérieux maintenant

Publié le 27 juin 2008 par Anaïs Valente
On reste dans les organes du corps humain...  Après le cœur, les intestins.
Oui, bon la transition est nulle, mais je pense qu’un peu d’humour sera utile pour aborder ce sujet qui me tient... à cœur (ah ah ah, décidément, je suis géniale en matière d’humour, je sais je sais).
Une association m’a proposé de relayer une campagne qui vient de voir le jour en Gelbique, « contrôlez Crohn » qui vise à rendre notre société « Crohn friend ».
La maladie de Crohn est sans doute très taboue encore, dans une société qui se refuse à parler de certains sujets ou maladies, comme les flatulences (dont je parlerai bientôt, heureux hasard) et les problèmes intestinaux, graves ou pas.  J’avais déjà abordé le problème du tabou ici.  
Cette occasion qui m’est donnée de parler de cette maladie me ravit, car j’en ai bien souvent entendu parler, en lisant des articles dans des magazines, en regardant des émissions, comme celles, récurrentes, de Jean-Luc Delarue.  Je sais donc qu’il s’agit d’une maladie inflammatoire des intestins aux conséquences douloureuses et difficilement conciliables, parfois, avec une vie sociale.  Une maladie difficile pour les patients, qui souffrent physiquement mais également psychologiquement et qui, parfois, ont honte de leur propre corps qui est défaillant.
L’opération « Crohn friend » est simplissime : elle a pour but d’aider les 15.000 belges souffrant de cette maladie à avoir une vie sociale plus facile.  Comment ?  En sensibilisant les commerçants, les tenanciers de café ou les gérants de lieux publics à la maladie, afin qu’ils rendent leurs toilettes accessibles gratuitement aux malades.  Tout simplement !  Parce que, faut pas se voiler la face, tout humain va aux toilettes.  Mais les humains souffrant de la maladie de Crohn y vont bien plus souvent...  Ils hésitent sans doute, alors, à sortir de chez eux, craignant les conséquences de la maladie.  C’est là que vous intervenez, vous qui êtes belge, commerçant, restaurateur, gardien de musée, concierge d’un lieu public, dame pipi d’un supermarché, ou que sais-je encore : en apposant l’autocollant « Crohn friend », vous signalez aux malades que vous mettez vos toilettes à leur disposition.  Ils se sentent sécurisés par votre aide, vous vous sentez fiers de votre initiative, et tout le monde est content dans un monde plus solidaire.  En outre, afin d’éviter les abus, les malades sont porteurs d’une carte leur donnant accès aux « points Crohn ».  Alors, qui est déjà ou veut devenir « Crohn friend » ?  
Utopique, cette campagne ?  Ah non, je ne le crois pas.   La solidarité existe, titchu.  Prouvez-le moi !  Qu’on se le dise.
Et le jour où les particuliers peuvent être « Crohn friend » également, je suis d’ores et déjà volontaire.  Pour autant que les malades acceptent d’enjamber mon foutoir, mes toilettes sont entièrement à leur disposition.
PS : faut-il le préciser, cette maladie n’est absolument pas contagieuse, of course.

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Faire partie de la campagne et autoriser les malades à utiliser les toilettes de votre établissement