C’est quand même chouette d’être libre, seule, peinarde. Il y a des jours où c’est même presque le pied !
Mes filles sont couchées, oui, la grande a même sa couche ! Faut pas non plus l’oublier tous les jours ! Elles ronflent depuis une bonne demi-heure.
Moi, je suis en pyj, les pieds en éventail sur mon canap’. Le 1er DVD de la saison 2 de Grey’s Anatomy tourne dans le lecteur et sur mes genoux, l’ordi pour surfer sur les blogs que j’aime à la recherche de nouveaux articles. Un énorme paquet de M&M’s choco sous le coude entre deux images, entre deux lignes de blogs…
Et là, je savoure mon bien-être… Et il existe plusieurs raisons à cela…
Quand j’étais en couple, je n’étais jamais en pyjama à la maison. Jamais… Ni en tenue d’intérieur. Toujours sexy, toujours apprêtée, maquillée et tirée à 4 épingles, jamais en repos de féminité. Toujours éveiller SES envies de mâle… Lui toujours, lui, avant moi… Et même les jours où j’avais envie d’être en jogging. Non, lui d’abord… Même les jours de ragnagnas où on a juste envie de faire la tête et de maudire le monde entier…
Comme cet après-midi quand je suis allée chercher mes filles à la crèche et que comme tous les vendredi après-midi, je les ai récupérées avec la couche souillée. Les nounous ne se sont pas données la peine de les nettoyer, vous pensez, Thank’s god it’s Friday !!
Alors ragnagnas ou pas, ça fout en rogne !!!!
Donc, là, ce soir, seule dans mon salon à mater le sublime Alex de Grey’s, en faisant la gueule parce que j’ai juste envie de la faire (ouais, ça m’arrive, une fois par mois, en même temps que le mal de nuque abomifreux qui me prend à ce moment-là), à n’avoir que mon nombril à m’occuper. Mon nombril, moi, mes humeurs, mes envies, mes états d’âme…
Ce soir, en grignotant mes « crasses » comme on dit ici, je me sens bien, pourtant c’est pas le meilleur moment du mois, ni pour nous, ni pour le conjoint, si on en a un (on en a conscience, rassurez-vous, mais les hormones, c’est irrépressible)…
Ce sont les hormones qui nous font bouffer du chocolat, qui nous donnent un furieux esprit de contradiction, une énorme envie de déblatérer des insanités à la pelle, ou simplement de se regarder dans le miroir en se lamentant d’être « si laide », la plus laide même, la plus nulle… Pendant 3 petits jours par mois…
3 petits jours où on a envie d’emmerder tout le monde et ne faire que ce qui nous plaît, juste pour compenser toute l’énergie qu’on perd par ailleurs…
La différence entre « avant » et maintenant ?
Maintenant je peux faire ce que je veux et je n’embête personne avec mes humeurs… Enfin ça, c’est pas tout à fait vrai ! Faut être honnête, j’ennuie mes filles, mais ça dure moins longtemps : elles ont l’avantage de se coucher tôt…
Et puis je peux enfin dormir en pyjama tous les jours. En fait, j’aime tellement ça que je rattrape toutes les nuits où j’ai dormi en tenue d'Eve en enfilant ce pyjama avec délectation…
Mon corps est à moi, enfin, il m’appartient…
Non, vraiment, par rapport à « avant », c’est le jour et la nuit… J’apprends à gérer la lumière, ma lumière, ma vie entre mes mains, à moi…
Et vous savez quoi ? J’adore ça !