Inconnue, elle s’est maintenant assise en haut de ce colimaçon de terres vagues qui domine l’ocre des toits, dont la palette grise s’efface au loin pour bleuir. Elle regarde sur la placette au sol usé, le café espagnol, plus loin le bouquiniste, sa silhouette fine dans l’entrebâillement des volets qui laisse passer le criaillement des perruches, voici maintenant le rebond sonore des ballons entre les murs de ciment blanc. « ça continue » pense-t-elle, et son visage porte des reflets d’enfance, le sourire y tient lieu de luxe, un air de guitare dirait mieux les mots que je ne puis.