ne jamais dire que tout est fini car c’est aussi faux que tout le reste, que tout ce qu’on fait, que tout ce qu’on dit, tout est clairement faux et rien n’a jamais vraiment commencé, on est toujours au milieu, en plein milieu de l’ignorance, de la grande ignorance, de celle qui n’a jamais commencé et qui ne finira jamais, celle qui vous fait passer devant un Homme à terre sans le voir parce qu’on ne l’a pas vu commencer, on ne l’a pas vu finir, on passe devant, c’est tout, parce qu’on est au milieu du regard, du regard qui est aussi faux que tout le reste, qui n’a jamais commencé, qui ne finira jamais parce que notre ignorance nous dit que cet Homme à terre est fini, alors on passe, en plein milieu, en s’occupant de tout le reste, de tout ce qui est vrai, de notre corps qui passe, de ce qu’on va bouffer, de la vérité à porter pour soi, de tout ce qu’il reste à faire pour continuer à passer les mains dans les poches, en plein milieu de cette foule de passants