on peut toujours se prendre tout un peuple dans la face ou s’engouffrer dedans sans n’y rien comprendre et là c’est quand on veut sortir qu’on veut comprendre quelque chose au moins comment sortir entier ou comment sortir un bras, rien qu’un bras pour voir pour toucher un peu ce qu’il y a autour, on ne sait jamais si quelqu’un passe par là il vous aidera un peu et puis après on peut faire connaissance peut-être parler au moins de ce qui vient d’arriver
de la douleur au bras ou du soulagement de l’après-douleur ou de cette rencontre qu’on voudrait honorer parce qu’on vous a sorti de quelque chose d’autre que la vie ce qui n’est pas rien
et si c’est vous qui passez par là que ce soit un bras ou une jambe avant de tirer vous pouvez toujours crier JE SUIS LA comme ça l’autre sait qu’il n’en a plus pour longtemps, il sait qu’on va tirer ce qui dépasse, sa jambe ou son bras et qu’il va sortir de quelque chose qu’il pourra voir du dehors, de quelque chose d’autre que la vie ou la mort, et entre lui et vous il passera un courant d’air
un léger mouvement l’air de rien qui changera peut-être quelque chose quand il n’y aura personne autour de vous ou dedans ou à côté de la nuit