Il rêvait de l'étreindre, de parcourir son corps de sa langue éperdue, de la goûter, de la dévorer, de l'emplir de lui toute entière, il en rêvait la nuit et se levait avec elle, avec l'idée de sa peau, de son odeur, de l'épice de son sexe, du parfum de sa chevelure abondante et de son esprit si ouvert et à l'écoute du moindre de ses frémissements, il la désirait plus que tout au monde et la voulait tout à lui.
Elle rêvait de ses mains sur leurs corps, de son glaive entrant dans son fourreau moelleux, de ses lèvres sur son sexe, de sa bouche sur sa peau, d'être toute entière offerte et toute entière gagnée, elle en frémissait de plaisir et souvent s'étonnait de se rendre compte que tout son esprit était en éveil, son coeur à vif et son corps en attente tel un arc tendu en pensant à lui, elle le désirait et le voulait toute à elle, aussi.
- L'étreinte, Egon Schiele -