[BROUILLARD N’EST PAS ABSENCE]
brouillard n’est pas absence
mais totalité de présence
dentelle sur la nuit
voile sur le mystère
paradoxe de la lumière
d’une joie que l’on ne comprend pas
comme si le temps
était devenu espace
non pas visible
mais informant la vision
ouvrant les signes
à ce qui les fait naître
partout cette chair intouchable
partout cette lumière
qui ne se montre pas
et partout le brouillard
cette épaule invisible
qui nous protège
cette joie cette folie
cette certitude incertaine
cette indécision du désir
et ce mot qui fait signe
qui boit tout le brouillard d’un coup
qui le fait nôtre
Claudine Bohi, Éloge du brouillard, Les Lieux-Dits éditions, Collection Jour & Nuit, Strasbourg, 2017, pp. 50-51-52-53.
CLAUDINE BOHI
■ Claudine Bohi
sur Terres de femmes ▼
→ Mère la seule (lecture d’Isabelle Lévesque)
→ [je laisse tomber le mot maman] (poème extrait de Mère la seule)
→ [Duels de lumière] (poème extrait de La plus mendiante)
→ [L’eau son puits étrange] (poème extrait d’On serre les mots)
→ Le funambule sans son fil (poème extrait de Même pas)
→ Une lumière de terre (poème extrait d'Une saison de neige avec thé)
→ Claudine Bohi | Olivier Gouéry [Voici donc le matin]
→ (dans l’anthologie Terres de femmes) si ce n’est pas trembler
■ Voir aussi ▼
→ (dans la Poéthèque du site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique sur Claudine Bohi
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