Devant la multitude d'avis enthousiastes que j'ai pu voir sur le second roman de Raphaëlle Giordano, j'avais envie de le lire pour me faire mon propre avis. Un avis à contre-courant dû à une lecture qui s'annonçait prometteuse, mais s'est malheureusement révélée décevante.
Quatrième de couverture : Camille, trente-huit ans et quart, a tout, semble-t-il, pour être heureuse. Alors pourquoi a-t-elle l'impression que le bonheur lui a glissé entre les doigts ? Tout ce qu'elle veut, c'est retrouver le chemin de la joie et de l'épanouissement. Quand Claude, routinologue, lui propose un accompagnement original pour l'y aider, elle n'hésite pas longtemps : elle fonce et repart à la conquête de ses rêves.
Mon avis : Le problème de ce roman, c'est justement que ce n'est pas un roman. L'idée de l'auteur, qui consiste à mêler intrigue et enseignements de développement personnel, était pourtant bonne à la base. Néanmoins, le traitement de l'intrigue et des personnages est tellement maladroit que le texte reste dans cet entre-deux mal défini, un pseudo-roman dont les "leçons de vie" sont mises en gras pour être sûr de ne pas passer à côté.
J'ai trouvé Camille plutôt candide et sans personnalité, toujours prête à accepter sans broncher ce que Claude, son gourou en somme, lui dicte de faire. D'ailleurs, la méthode de Claude, dont le point d'orgue n'est dévoilé qu'à la fin, m'a semblé à la limite de l'honnêteté. Entre routinologue et escroc, la frontière est poreuse...
Pour conclure sur une note positive, je reconnais tout de même que le livre de Raphaëlle Giordano peut constituer, pour les novices en la matière, une bonne introduction à certains principes de développement personnel. Histoire ensuite d'aller plus loin avec des livres un peu plus sérieux et un peu plus pointus, comme ceux de Matthieu Ricard, Frédéric Lenoir, Christophe André ou Eckhart Tolle par exemple.
Le livre :
Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une de Raphaëlle Giordano
Editions Pocket (2017), 242 pages
Publié initialement aux éditions Eyrolles (2015).