[BIEN SÛR LE CHANT S'APAISE DANS LE SOIR] B ien sûr le chant s'apaise dans le soir. Sylvie Fabre G.,
On ramasse éclats et feux.
On range les douleurs, encore plus loin,
oui, bien profond.
Le corps retrouve sa mouvance, retisse ses ailes,
perd son extase.
Le cri n'effleure plus la bouche.
Grande est sa nostalgie.
Et l'être a de nouveau un nom.
Il subsiste malgré l'absence de ciel,
il va, son souvenir est nu.
Tu redescends. Plus bas la vie.
Plus bas ma sœur.
Dessin de la pensée, trace du cœur, cendre, plaie et béance, cicatrice chaude, peau douce, montagnes et vallées, mer qui déferle, fruits de ma terre, paradis,
c'est là que je reviens.
La Vie secrète, Éditions Unes, 1995, pp. 38-39.