Hey comment ça va bien les p’tits chouchous?! T’as passé un week end sympathique? Laisse moi deviner, t’as pic niqué nan? Bon ça fait trop de points d’interrogation d’entrée de jeu. Ecoute moi j’ai passé un week end aux petits oignons, j’ai picolé mais alors comme c’est pas permis, si ça continue je vais me taper le petit bidon londonien! Enfin bref, rien de foufou à part ma nuit de folie de vendredi soir, juste magique.
Aujourd’hui je vais te parler de Clément Aubry, mon amoureux de quand j’avais 14 ans et que j’allais en colo de ski. Qu’est-ce que je kiffais partir en colo bordel, c’est là où j’ai perfectionné mes pelles d’année en année. Mon objectif, rouler des pelles au MAX et avoir plein de mecs. Une vraie catin, mais tu comprends je me lassais vite, 2 jours et j’pouvais plus les blairer. Pis c’est surtout que j’avais un cœur d’artichaut, je tombais amoureuse 20 fois par jour, c’était mignon. Clément c’est le garçon qui m’a le plus marqué, non pas parce que s’eusse été mon histoire d’amour la plus incroyable, pas du tout, c’est bien au contraire la pire de toute.
On sort ensemble lors d’un match de hockey, il me roule une bonne pelle bien baveuse, le pauvre avait un appareil dentaire de piège à loup. Bagues + élastiques, il était beau mon légionnaire. Comme ça faisait 3 colos que je voulais me le taper mais comme à chaque fois j’étais pas assez rapide, il me passait sous le nez, j’eusse décidé de faire preuve de patience mais surtout de tolérance envers ce baiser scandaleux. Au bout de 2 jours, il n’arrête pas de m’en foutre plein la poire, pelle sur pelle, il me lâche pas sur les pistes, dans le télésiège, je suis en train de saturer… Le pire c’est que Clément ne parlait pas. Il avait ce comportement lourd mais en plus il était muet. Pas un mot, jamais. Un soir, mes copines me motivent à aller dans la chambre des garçons une fois que les monos seraient en train de picoler et de se fumer des gros pétards. Ok, je ne refuse jamais une connerie ça serait mal me connaître. J’arrive, excitée comme une puce, j’adore le danger, je saute sur le lit de Clément et m’attèle à la pelle de rigueur. Et là. L’horreur, je ne sais pas si c’est du à une excitation pubère, mais il me déverse un torrent de salive dans le gosier, je suffoque et me coince la lèvre inférieur dans son putain d’appareil dentaire. Je pisse le sang, c’est immonde. En plus de m’être mangé une fontaine de mucus, j’avais perdu un morceau de badigoinces et j’avais super mal. Je tape un scandale et me retourne dans ma chambre complètement furax.
Le lendemain je décide de le tej’, c’était plus possible. Je demande à son pote Rémi de lui dire de me retrouver devant les sanitaires. Il arrive, tout penaud, j’ai envie de le gifler. Il ne s’excuse même pas de m’avoir bousiller les babines, nan il ne dit jamais rien cet autiste. Je lui dis que c’est fini, qu’en plus de me dégorger des litres de bave à chaque bisou, j’en pouvais plus qu’il ne prononce jamais un seul mot. Et là, vla’ti’pa qu’il me rétorque : “mais Dyns, ce n’est pas une fatalité de ne pas se parler”, texto. Cette sombre phrase a marqué ma puberté, je m’en souviens parfaitement. Il n’y avait décidément plus rien à faire avec ce pauvre Clément, qui quelques minutes après notre rupture, me menaçait de se jeter du 2e étage si je ne me remettais pas avec lui.
Et toi dis moi t’as pratiqué la colonie de vacances et les boulets baveux?
Tout ça pour te dire que la Men’s room de jeudi a pour thématique “parle nous d’elle(s)” où les mecs doivent écrire sur les femmes, leurs bons ou mauvais souvenirs, leurs plus beaux râteaux, une déclaration d’amour, leur plus belle histoire, leurs fantasmes etc… Alors dans ma légendaire bonté, je t’ai écrit ce que moi j’aurais raconté si j’avais du rédiger un billet sur ce sujet. T’es inspiré chouchou?
Bon aller faut que je te laisse je dois profiter de mon amoureux avant ce putain de match de foot.
Ps : On se fait un apéro cette semaine ou bien?