Magazine Journal intime

Petits soucis, grandes joies...

Publié le 30 juin 2008 par Tazounette
Petits soucis, grandes joies...


Samedi matin, je prends la température de ma grande : 38,2… Zut.
J’annule le repas de famille qui était prévu pour le lendemain. Pour ne pas vous mentir, je savais très bien que je n’irai pas. J’ai un non rendez-vous dimanche matin, au square, à ne pas rater. Les filles partant la semaine prochaine en vacances, c’était ma dernière chance de voir ce jeune papa aux faux airs de Romain Duris…


A vrai dire le gros des émotions a commencé hier soir, lorsque la baby-sitter est arrivée, alors que je devais sortir avec une copine à moi. Ma grande se porte mieux ce soir, même si elle tousse beaucoup trop et que son nez coule excessivement… 


Je me dirige vers la voiture, heureuse de m’accorder une petite soirée, je m’installe, insère la clé dans le neman, tourne… Les voyants s’allument. Et rien. Rien. Plus de voiture. Le sang ne fait qu’un tour. Il est des choses qui tombent au milieu du quotidien, et dans la vie d’une maman célibataire avec deux enfants, ça provoque illico un raz-de-marée. Même si à première vue ce n’est « rien de grave », c’est tant de plans à trouver pour s’en sortir que ça fatigue immédiatement.


La copine passe me chercher. Dans ma tête, je n’ai que mon petit souci de caisse et le plan pour le gérer que j’essaie vainement de mettre en place. Mon cerveau tourne à plein régime là-dessus. On arrive au pub-restau-boîte habituel, celui de mon chauve inconnu poseur de lapin.


Et la copine m’avoue que depuis quelques jours elle n’a pas le moral, qu’elle ne se sent pas d’humeur joyeuse pour faire la fête et rencontrer. Je le comprends, j’ai connu ces mêmes états. J’ai la tête en feu à force de réfléchir, de me faire des films catastrophes à la vitesse de la lumière. Nous troquons finalement notre soirée, rentrons à la maison, congédions la baby-sitter, et nous sommes quitte pour une bonne soirée DVD, frites omelette…  Endormie devant Grey's Anatomy, elle ne se réveillera pas…


Le matin, à mon réveil, je ressasse ma bagnole qui ne marche pas, je me vois déjà prendre le bus pour aller au square quand ma copine me dit, « quoi qu’il arrive je te dépose ! ». Finalement, la voiture me dit que la batterie est vide, l’amie m’aide à la recharger. Les filles sont derrière, harnachées. Il est 11h20 lorsque je pars pour la faire tourner au moins une heure… Le matos pour le bac à sable dans un sac en papier, nous partons pour l’autoroute. Je roule une demi-heure, puis fais demi-tour.


J’arrive au square vers 12h15. J’ai roulé un peu vite sur la fin… Dans ma tête, je me suis déjà persuadée que de toute façon il est trop tard, la semaine dernière à cette heure-là, on partait déjà chacun de notre côté. Tant pis, c’est mort ! Je vais quand même passer un bon moment avec les filles.


Je lâche la main de mes filles en traversant le parc, elles marchent vers l’entrée du square. Une mère est là avec deux landaus…


Je tourne.


Et là, je les aperçois…


La petite, d’abord, sur le toboggan. Son jogging rouge et son épaisse chevelure bouclée sous un bob à carreaux rouge et blanc qui lui tombe sur les yeux. Son papa face à elle, assis dos à moi sur le parapet qui borde le bac à sable, la tête posée sur ses genoux, ne perdant rien des mouvements de sa petite fille.


Je suis contente. Malgré ma matinée marathon, les soucis de maintenance causés par la santé des puces (ce dimanche matin, c’est la petite qui est patraque), la voiture qui veut me lâcher, j’ai mon petit moment auquel je ne croyais plus.


Comme la dernière fois, nous passons presque deux heures à parler, rire, échanger. On parle de nos filles, de nos boulots, de nos ex, de l’été, des vacances, de l’organisation de la vie en solo… et au milieu de tant de simplicité, d’échanges si faciles, il y a mon prénom que je lâche enfin, pour le pousser à répondre. « Moi c’est T*, enchanté » me répond-il du tac au tac…

Quand j'articule mal et qu'il ne comprend pas ce que je dis, il ne dit pas communiment "hein", mais "s'il vous plaît ?"... Je sais pas pourquoi j'ai noté ça, il faut croire que ça m'a plu...

Puis entre deux descentes de toboggan de nos filles, deux pâtés de sable, deux séances de chatouilles à nos marmailles, il m’invite à dîner mercredi soir. C’était fait comme ça, tout simplement…


Et puis après que les filles aient entassé du sable à revendre dans leurs petites baskets ; après lui avoir refilé mon numéro de téléphone sur un vieux papier de banque écrit au crayon à lèvres (les numéros à l'arrache sur des papiers de fortune deviennent une habitude !) ; après qu’il m’ait promis de m’appeler mardi soir ; après m’avoir raccompagné à la voiture pour vérifier qu’elle démarrait bien ; après qu’on se soit dit à mardi et mercredi et échangé un baiser belge sur la joue…


Nous sommes parties. Un coup de klaxon. Un signe de la main…


Et Anaïs qui me dit « Il est gentil le monsieur, maman »….


Oh oui, ma puce, il est gentil, il galant, il est prévenant, il est charmant et je le vois mercredi prochain avant un mois et 8 jours de liberté !


NB : Anaïs a passé sa première nuit sans couche, hier soir, sans accident, le pot au pied de son lit, je suis si fière…


NB2 : C’était décidément un beau dimanche !


NB3 : T*, je te préviens, si tu me poses un lapin, je te tue ! Tu as vu Kill Bill ? Quand je suis en colère, Uma Thurman, c’est du pipi de chat à côté de moi !!!



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