Par bonheur, j'ai retrouvé Aurélien. Il était à Guéret. Je m'explique : vendredi et samedi dernier, je suis allé pour la première fois aux Rencontres de Chaminadour. Dont le maître d'ouvrage était cette année le jeune écrivain Arno Bertina, autour de l’œuvre de Svetlana Alexievitch, prix Nobel 2015, invitée bien sûr mais qui ne put quitter sa Biélorussie natale pour rejoindre la Creuse. Conférences et tables rondes au Théâtre de la Fabrique, au coeur de la ville. C'était toujours instructif et parfois passionnant, drôle et tonique. Un événement de cette ampleur mériterait d'être mieux connu, au moins dans l'Indre : il ne me semble pas que nous étions nombreux, les Berrichons, à assister aux débats. C'est comme si la frontière était encore bien présente entre les deux pays.
C'est donc là que j'ai retrouvé Aurélien, dans le hall du théâtre. Dans une vitrine, il s'affichait sans complexe, dans une édition Folio récente :