Magazine Journal intime

Tempo Festival - part three - Christophe Maé

Publié le 30 juin 2008 par Anaïs Valente
Je manque un peu d'enthousiasme en ce dimanche pourtant ensoleillé.  Sans doute en partie à cause de la fatigue (ben oui, j'ai plus vingt ans, et deux concerts d'affilée, même quatre si l'on compte les premières parties, ça fatigue une femme), sans doute en partie car j'ai écouté les chansons de Christophe Maé, et, à part les succès passés en radio, j'ai pas adoré.
Je fais cependant le pari qu'en live, l'ambiance sera telle que cela me plaira...
Arrivées vers 20h, petite portion de frites (on ne change pas une équipe qui gagne), cocktail à la fraise à tomber par terre tellement c'est bon, puis direction la scène.  Y'a foule.  Je pensais qu'un dimanche, ce serait désert.  Nenni.  Des tas de mômes (contrairement à la veille, à croire que les enfants détestent vraiment Calogero), zont pas école demain ou quoi ?  Ah ben non, fin d'année scolaire oblige.  Ça va encore se jucher sur les épaules de papa et empêcher les Anaïs de voir, argh.
La déco de la scène est très "îles", un bar, un bateau, des colliers de fleurs, des fleurs en velours offertes par des fans.  Ça sent le soleil, ça sent l'ambiance chaleureuse, ça sent les vacances, ça sent la mer (argh, je veux pas retourner bosser).  
Reste à patienter une bonne heure, en discutant, en tentant de trouver une place potable, challenge bien difficile ce soir.  J'ai comme l'impression que c'est le jour le plus foule... ou le plus full, comme vous voulez.
21h30, Christophe arrive dans un bruit d'hélicoptère.  A côté de moi, une spectatrice s'interroge "il arrive vraiment en hélico ?"  Elle a dû abuser de cocktail fraises, pour sûr.  Dès la première note, le ton est donné, avec "Mon paradis".  Christophe privilégie sa famille de scène, à qui il fait la part belle, sans tirer la couverture à lui, malgré l'hystérie des spectatrices.  Oui, on peut vraiment parler d'hystérie.
Devant moi, un énooooorme monsieur dans le genre "tout en muscles" forme un coeur avec ses mains (posture vachement à la mode actuellement dans les concerts) et hurle "Christoooooooophe".  Etrange.  Il est amoureux ou quoi ?  Il porte une fillette sur ses épaules, et je ne vois rien.  Rien de rien.  Au bout de dix minutes, comme par miracle, la fillette descend et le public semble se fendre comme la mer devant Moïse.  Alléluia.  Enfin, je vois Christophe et son charme fou.  Ah oui, il a du charme, c'est indéniable.
A mes côtés, une jeune femme rédige des SMS "je suis près de Christophe, il est toujours aussi beau", "je ne suis plus célibataire mais ça ne durera pas"... Curieuse moi ?  J'en peux rien si son GSM est si lisible !  Je vous épargne les grosses foooootes, tant qu'à faire.  Elle pianote, et Christophe montre ses talents de virtuose de l'harmonica.  J'en suis stupéfaite.  
Petit délire sur "Vous les femmes", de Julio, occasion pour le chanteur de demander "où sont les femmes ?" (là là là là là et encore là), puis "y'a des gars, à tout hasard ?" (oups, ici ou là, peut-être...), la différence est de taille.  Et tant mieux, moins d'hommes signifie moins de grandes choses qui gâchent la vue vers la scène.
A mes côtés, une famille hystérique.  Le papa porte fifille sur ses épaules et se déhanche avec énergie, me balançant au passage un coup de poings (le sien + celui de fifille).  La maman se déhanche, cigarette en main, faisant de grands moulinets avec ses bras, me balançant au passage un coup de poing agrémenté de cendres de cigarette.  Y'a de la joie ce soir... Et de l'alcool, dont je remarque les effets pour la première fois depuis le début du festival.  Limite si je suis pas saoule rien qu'à respirer les effluves d'alcool.
Les succès se suivent "ça fait mal", émouvant, "parce qu'on sait jamais", énergisant, "on s'attache", touchant, "belle demoiselle", grisant.  
Christophe est un grand fan des "yeah yeah yeah yeah" et des "no no no no", qu'il nous fait répéter en choeur à plusieurs reprises.  Et je répète, inlassablement, prise au jeu.  
Moment sublime lorsqu'il nous demande de sortir nos portables (argh il est fou, de toute façon j'ai pas le mien...). Le résultat est surprenant de beauté.  Ça rappelle les années 80 et la mer de briquets allumés lors des concerts... En 2008, soyons modernes, mer de portables.  Jolie comme tout.  L'écran géant pas si géant que ça nous montre le résultat.
Suit une mer de bras levés qui se balancent et se balancent encore.  L'écran géant nous montre encore le résultat.  Etonnant.  Ça y est, chuis dans l'ambiance.
L'heure du départ est proche, et Christophe nous fait une petite impro avec son équipe, sur le thème de la ville qui l'accueille.  Il poursuit avec une nouvelle chanson en hommage à son fils.  Solo guitare.  Extrait "je te vois comme un grand guerrier qui rit aux éclats devant toute une armée.
En guise de conclusion, reprise de "ça marche", de la comédie musicale qui l'a fait connaître.
J'avoue que même si je n'accroche pas à tous les morceaux ni au style, que je trouve un peu répétitif, j'accroche à fond à la bête de scène qu'est Christophe, à son charisme et surtout à sa sympathie.
Donc... pari gagné !
Conclusion de ce WE plein de musique : un régal, un bonheur, un super souvenir, de chouettes moments partagés avec des amies, une rencontre avec une journaliste bien sympa, Hélène, dont l'article est dans la Meuse Namur ce jour, d'ailleurs (page 8).  Et tout ça si près de chez moi.  Une organisation sans faille, un personnel toujours accueillant, des cocktails à tomber par terre (au sens figuré hein) et des toilettes propres.  Que demander de plus ?  Que ce soit pareil l'an prochain... avec Christophe Willem peut-être, allez, pleaaaaaaaaaase, juste pour moi...
 Aucune photo potable... Mostek n'étant pas là.  Juste des photos de l'écran, dont un joli fondu entre Christophe et la mer de portables (c'était joli en réel, mais sur photo c'est bof, je sais)maemae2PICT0989

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