« Qui trop embrasse mal étreint » : oubliant ce fameux adage populaire, notre président cherche à rassembler tout et n’importe qui sous son égide, y compris les électeurs de Marine Le Pen qui n’avaient pas voté pour lui en mai dernier, et c’est pourquoi il a chargé d’une mission sur le patrimoine un des plus fiers hérauts d’une vision maurrassienne de l’histoire… Et oui, après avoir nommé Nicolas Hulot à l’écologie, Macron a fait appel à Stéphane Bern pour le seconder sur les questions de patrimoine : ça revient un peu à mettre Rika Zaraï au ministère de la santé, Stéphane Plaza au logement ou Bernard Tapie à la justice. On n’en a pas fini avec le nivellement par le bas si l’exemple vient d’en haut (ah ! ah!)… On voit que notre président est issu du secteur privé où il est d’usage de se foutre de la qualité et de tout investir dans la pub…
Pendant des années, à l’époque où Hanouna essayait encore d’apprendre à lire (à l’heure actuelle, il essaie toujours), Stéphane Collaro a été le visage de l’humour beauf à la télévision : toutes les blagues les plus ringardes et les plus éculées étaient transformées en sketches dans ses émissions qui véhiculaient tous les pires clichés sexistes, racistes et homophobes – déjà à l’époque du Petit rapporteur, Desproges disait de lui qu’il était plus drôle quand il travaillait au service des sports. Il a littéralement bâti sa fortune sur deux misères : celle, intellectuelle, du public et celle, matérielle, de ses collaborateurs qu’il spoliait, grugeait et tyrannisait sans vergogne : une fois sa carrière télévisée derrière lui, il s’est barré dans les îles avec un pognon fou dans ses valises, laissant sur le carreau ceux à qui il devait tout. Pourquoi je vous parle de ce triste sire ? Parce que j’ai aperçu son faciès à la une d’un journal « pipole » dont je tairai le nom pour ne pas faire de pub à un laxatif (de toute façon, je ne m’en rappelle pas) : il se trouve donc que le texte accompagnant la photographie affirmait que cet individu était une victime collatérale de l’ouragan Irma, aux dommages matériels venant s’ajouter le pillage de sa propriété par des sinistrés plus pauvres que lui… Je vous dirais bien que c’est bien fait pour sa gueule mais je préfère montrer que je vaux mieux que lui : alors, pour l’amour de l’humanité, je souhaite à TOUTES les victimes de cette catastrophe de s’en sortir le plus vite possible.
Paul Wermus est mort : je garde mes larmes pour le jour où Cavanna sera mort… Ben quoi, j’ai dit une connerie ?
Angela Merkel est donc réélue chancelière sans grande surprise mais, car il y a un « aber », la droite nationaliste entre en force au Bundestag… Conclusion : ceux qui préconisent d’adopter les méthodes de l’Allemagne pour contrer l’extrême-droite sont des escrocs, mais je m’en doutais déjà un peu avant. La prospérité ne met pas à l’abri de la connerie ! Cela dit, pourquoi parlé-je de prospérité ? L’Allemagne n’est pas le paradis qu’on nous dit : sa réussite économique s’est faite au prix de sacrifices assez terribles pour la population ! On nous dit que toutes les réformes engagées depuis Schröder ont « redressé le pays » mais quand on dit « le pays », ça ne veut pas dire « la population » : dans un monde qui tournerait rond, il me semble que « pays » et « population » devraient être quasi-synonymes, non ?