«Laura et Mauranne, victimes de la lâcheté»

Publié le 06 octobre 2017 par Observatoiredumensonge

Rien n'empêchera d'autres tragédies avec cette politique absurde.



Par Ivan Rioufol

Les obsèques des deux cousines assassinées à la gare Saint-Charles, à Marseille, se tenaient ce jeudi. Pour l'éditorialiste, elles sont les victimes des renoncements de la République et des antiracistes.
Laura Paumier, 21 ans, et Mauranne Harel, 20 ans, sont les dernières victimes de la lâcheté collective face au totalitarisme islamique. Laura était élève infirmière, engagée dans le scoutisme. Mauranne était étudiante en médecine. Les deux cousines ont été l'une égorgée, l'autre éventrée, dimanche, gare Saint-Charles, à Marseille. Le tueur, Ahmed Hanachi, criait "Allah akbar" en plongeant son couteau. Il a été abattu par un réserviste en patrouille. L'État islamique l'a reconnu comme un de ses "soldats". Le Tunisien de 29 ans vivait clandestinement. Il avait été arrêté sept fois depuis 2005 pour de la petite délinquance, sans avoir jamais été expulsé. Deux jours avant qu'il n'assassine, la canaille avait été interpellée pour vol, à Lyon, puis relâchée. Laura et Mauranne sont mortes des renoncements de la République et des belles âmes à protéger les citoyens de l'immigration de peuplement et de l'islam conquérant qu'elle amène.
L'islam originel traîne avec lui l'intolérance, la brutalité, le sexisme, le rejet du juif, du chrétien. Le Coran pris à la lettre permet cette haine. Les nombreux musulmans qui se sont émancipés des sourates obscurantistes en sont aussi les victimes. Mais après 40 ans d'une immigration maghrébine et africaine incontrôlée, la "douce France" devient méconnaissable. Un vieux prêtre a été égorgé dans son église, au nom d'Allah. Près de la moitié des Français juifs envisagent d'émigrer à cause de leur insécurité. La violence antisémite y est la plus forte d'Europe, avant la Suède et l'Allemagne (1). Le mépris des femmes est l'ordinaire des cités et quartiers islamisés. Une envie d'en découdre avec les "Français" habite des jeunes, désassimilés sous l'effet du repliement communautariste et embrigadés par le salafisme. La guerre civile s'installe dans les esprits. Mais ces observations se heurtent aux mensonges du "vivre ensemble".

Un colonisateur criminel

Ni l'état d'urgence ni la loi antiterroriste, votée mardi, n'empêcheront d'autres tragédies si rien ne vient rompre avec ce que l'historien du droit, Jean-Louis Harouel, appelle "la religion des droits de l'homme" (2), imposée depuis des décennies.
Ceux qui ont dirigé la France depuis deux générations ont renoncé à la sauver de sa détresse
Ce prêt-à-penser ignore les groupes humains et les nations pour ne reconnaître que des individus interchangeables, aux droits identiques. Une telle idéologie rejette l'État-nation au profit d'une vision postnationale où chacun circule et vit à sa guise. L'utopie produit les désastres annoncés. C'est parce que la République ne défend plus ses valeurs ni ses frontières, craignant la discrimination, que l'islam en vient à se comporter parfois en colonisateur criminel. L'Observatoire de la laïcité, présidé par Jean-Louis Bianco, ne voit rien du détournement de la laïcité par les islamistes. Jacques Toubon, Défenseur des droits, prône un angélisme qui les enchante. Olivier Schramek, ancien bras droit de Lionel Jospin, a fait du Conseil supérieur de l'audiovisuel le promoteur du politiquement correct.
Ceux qui ont dirigé la France depuis deux générations ont renoncé à la sauver de sa détresse. Après le drame de Marseille, le chef de l'État a dénoncé "un acte barbare", sans nommer sa motivation djihadiste. Il reste à instruire le procès des déserteurs qui ont renoncé à protéger les citoyens, au nom du respect de l'Autre. L'ancien premier ministre, Manuel Valls, est une rare voix de gauche qui dénonce les complaisances de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon avec l'islamisme. De fait, la députée (FI) Danièle Obono édulcore la violence du Coran en le comparant à l'Ancien Testament. Elle ne voit pas de radicalisation dans le comportement d'un chauffeur de bus qui refuse de s'asseoir à la place d'une femme. Sur Twitter, la militante "communiste et décoloniale", Sonia Nour, a qualifié le tueur de Marseille de "martyr". Mais l'extrême gauche n'est pas la seule à s'être soumise à l'islam totalitaire. Il pérore car personne ne lui fait obstacle.

Cour de justice de la République?

Le premier ministre, mardi devant les députés: "Le combat dans lequel nous sommes engagés (...), c'est le combat de la France contre les gens qui veulent la défaire". Il ne vient cependant pas à l'esprit d'Édouard Philippe que de nombreux responsables politiques devraient aussi se sentir visés. Leur mépris du peuple et de la nation a laissé venir le communautarisme qui, ajouté à l'oubli des racines de la France, a permis l'infiltration d'une civilisation conflictuelle. L'insécurité que connaissent les femmes en est la première conséquence, avec le retour à une pudeur vestimentaire. Ce sont tous ces gens-là qui mériteraient le tribunal de l'Histoire, sinon la Cour de justice de la République, comme le suggère l'ancien juge antiterroriste Alain Marsaud. Il faudrait y adjoindre les professionnels de la morale. Car on cherchera en vain les indignations des antiracistes, des féministes, des humanistes, après les acharnements contre Laura et Mauranne. La plupart des redresseurs de tort restent mutiques dès que la "diversité" est mise en cause.

Un seul "dégagisme" s'impose: celui qui chassera les saboteurs de la nation.

Lors de la flambée antisémite de l'an 2000 dans les banlieues, les mouvements antiracistes regardaient ailleurs. Le martyre d'Ilan Halimi en 2006, torturé par Youssouf Fofana, ne fit manifester personne. C'est Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy qui furent accusés par certains, dans un premier temps, d'être les responsables des tueries de Mohamed Merah en mars 2012. Le tueur venait d'assassiner sept personnes, dont trois enfants juifs dans l'école Ozar Hatorah, à Toulouse. Son frère Abdelkader, dont le procès s'est ouvert lundi à Paris, lui avait expliqué: "Les juifs sont des sous-hommes, des singes, des porcs". L'attentat de 2015 contre l'Hyper Cacher, à Paris, est dans cette lignée. L'omerta a accompagné durant des semaines le meurtre de Sarah Halimi, torturée et défenestrée par un islamiste, Kobili Traoré, le 4 avril dernier, à Paris. Il y a un mois, Mireille et Roger Pinto ont été séquestrés dans leur maison de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) par trois Noirs parce qu'ils étaient juifs, donc présumés riches. Ainsi va la France.

Le vrai "dégagisme"

Il faut laisser parler les musulmans les plus lucides. Lydia Guirous, par exemple. Elle dit: "Il faut expurger le Coran." Elle écrit (3): "L'Occident, pour gagner sa guerre culturelle contre l'islamisme, doit avoir les femmes de son côté. Elles seront les hussardes de la liberté". Seul le courage vaincra.

IVAN RIOUFOL

(1) Étude de la Fondation pour l'innovation politique, septembre 2017
(2) Droite-Gauche, ce n'est pas fini, Desclée de Brouwer
(3) Ça n'a rien à voir avec l'islam? Plon

Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier: Ivan Rioufol pour LE FIGARO

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