A force d’avoir peur de finir vielle conne,
Je me suis créer un antidote à base de rêves d’enfant,
mélangés à quelques espérances d’adulte.
Certaines fautes d’orthographe, me rappellent qu’à tout jamais au fond de mon moi,
Réside une gosse, qui ne souhaite que surfer sur des comètes,
Dompter des astéroïdes.
La présence de cette liste dans mon ordinateur,
A le même effet qu’une formule magique.
(Encore 60 choses à lister)
« Qu’est-ce qu’on devient quand on oublie les connexions enfantines, quand on les range dans un coffre du cerveau et qu’on ferme à clef comme un grenier pour jouets cassés ? »
Puis, « Qu’est-ce qu’on devient quand on a terminé d’être amants, que ça y est, on est casé, que c’est sûr, que ça devient une fatalité ? » et encore, « Qu’est-ce qu’on devient lorsqu’on laisse s’évaporer nos propres rêves, quand on les regarde s’éloigner comme des petits nuages blancs emportés par la brise, ces fameux rêves qui irriguent l’espoir et toute la machine à pétiller de l’esprit ? Qu’est-ce qu’on devient quand tout ça s’assèche petit à petit que même la notion de jeu devient étrangère et que même l’idée d’adrénaline fait peur ?…
Qu’est-ce qu’on devient quand on ne se jette plus dans le feu de l’action et qu’on se met à tout trouver « sympa » au lieu d’aimer vraiment les choses ?
– Un vieux con, voilà ce qu’on devient, répondit-elle »
Mathias Malzieu – 38 mini westerns (avec des fantômes)
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