Drame Du RPIMA De Carcassonne : Quand Les Medias Abusent.

Publié le 30 juin 2008 par Mélina Loupia
Bien entendu, personne n'a pu passer à côté de la chose plutôt dramatique qui s'est passée par chez moi. Je l'ai appris hier de la bouche mielleuse de Claire Chazal aux infos de vingt heures, alors qu'elle s'entretenait avec le Colonel Benoît Royal par téléphone. Donc hier soir, à cette heure, quinze blessés dont trois graves, après une démonstration de libération d'otage effectuée par les militaires du RPIMA de Carcassonne, pourtant aguerris. L'enquête qui venait de s'ouvrir se dirigeait vers l'erreur humaine, bien entendu, et fort heureusement. Mon lecteur de flux, qui ne manque jamais une occasion de me tenir informée que le monde tourne en mon absence, m'annonce à peu près la même chose. Bien, me dis-je, tout ça est bien triste, mais malheureusement, il se trouve toujours quelqu'une ou quelqu'un au mauvais endroit et au mauvais moment. Ne connaissant strictement rien au règlements de tirs ni aux protocoles militaires, par choix, je ne me suis pas plus interrogée que ça sur la chose. La journée a passé comme elle s'était promis de le faire en naissant. Chacun a vaqué à ses occupations ou son oisiveté et voilà qu'arrivent dix-sept heures. Encore lui, mon lecteur de flux, s'affole cette fois et s'emballe, me sonne au taquet que le RSS de La Dépêche me livre ses derniers secrets de polichinelle. Dans l'ordre: Inversion des balles, Tirs sur la foule. 17 blessés envoyé par alizoh8 15h39 16h47 17h54   Alors c'est bien joli d'être zélé au point de faire sonner mon lecteur comme si j'étais dans les locaux de l'AFP, mais ce que je voudrais savoir maintenant, c'est que penser, comment se fait-il que rien ne soit dit à l'heure qu'il est alors que l'enquête a été ouverte voilà plus de 24h et surtout, comment se fait-il qu'on ait pu faire montre de négligence ou de dysfonctionnement dans ce genre de manifestation entourée de public civil. En dehors de ce genre de questions basiques que je ne dois pas être la seule à me poser, pourquoi la presse alimente-t-elle le doute et le dramaturge d'un tel fait? Pourquoi se presse-t-on sur les films amateurs? Pourquoi cherche-t-on tellement à démontrer les travers humains? On en viendrait presque à avoir envie que l'homme qui a tiré l'a fait en connaissance de cause, de façon à accuser le chef des armées d'embaucher des détraqués pour nous "défendre". On en viendrait surtout à se demander si l'on a tant confiance que ça en la justice ou si celle-ci ne nous décevrait-elle pas trop vite en concluant à l'erreur humaine et en suivant la procédure adéquate. Je n'ai pas d'avis tranché sur la question, dans la mesure où pour le moment, toutes les vies touchées ont été épargnées et je veux croire à l'erreur humaine qu'on a trop souvent tendance à oublier qu'elle puisse encore exister, tant on somme l'homme de tendre à la perfection, prétextant mettre à sa portée toutes les technologies nécessaires à l'élitisme. Cependant, la presse est tout de même sensée nous informer et non nous influencer, nous faire pencher du côté de sa pensée profonde. En l'occurrence, c'est le sentiment que j'ai en lisant les papiers de La Dépêche Du Midi depuis ce matin, comme je le ferais chez le docteur en ouvrant un Voici ou un Hola.