… il en reste au moins une sur le Bassin d’Arcachon : le zoom de l’appareil photo gonflé à bloc l’a vue dimanche dernier (de loin, l’œil humain sous ciel nuageux ne voyait que de l’oiseau blanc un peu gros). Si la plupart des cigognes filent vers l’Afrique quand l’automne arrive, de plus en plus de spécimens dédaignent le voyage. Auraient-elles perdu le goût de l’aventure ? Il y a quelques années, un ornithologue du parc du Teich m’avait dit que les cigognes restaient de plus en plus sur place car les conditions de vie étaient bonnes, en particulier la nourriture, très abondante. Les cigognes, comme beaucoup d’autres oiseaux et pas mal d’humains, ne crachent pas sur la malbouffe, voire s’en empiffrent comme un ado mal élevé dans les boites à burgers industrielles. Il suffit qu’une bonne vieille décharge bien odorante soit à moins de 100 km pour que les cigognes restent sur place et donc se sédentarisent. Un article publié par Atlantico en mars 2016 a d’ailleurs fait ce constat pour la péninsule ibérique.
Photo : Andernos-les-Bains, octobre 2017
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