L'hypocrisie des médias est totale et en continu
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Par Maxime Tandonnet
Je ne l'ai évidemment pas regardée, pas plus que je ne regarde aucune émission de politique à la télévision: c'est un phénomène viscéral, irrationnel, presque maladif chez moi désormais: comme tant de Français lambda, je ne les supporte plus et me contente, pour mon information, d'en lire le lendemain matin le verbatim et voir des extraits.
L'attitude du monde médiatique, qui consiste en ce moment à remettre en selle à tout prix ce personnage, obstinément, était attendue, prévisible, inévitable.
L'hypocrisie dominante dure depuis des décennies mais elle est de pire en pire et de plus en plus outrancière: promouvoir le fn par tous les moyens, une propagande quasi frénétique, tout en le maintenant dans son statut diabolique.
L'air du temps n'a qu'un objectif aujourd'hui: enfermer chacun de nous dans une alternative maudite: rentrer dans le rang, dans le troupeau bêlant de conformisme, ou bien basculer dans le " mal extrémiste " de gauche ou de droite.
L'objectif est de tuer le débat d'idées, la réflexion, la liberté de pensée, l'exterminer et imposer à chaque Français soit de se conformer à l'idéologie dominante, soit de s'anéantir dans ce vulgaire et démagogique " Je suis le chef ".
La question aujourd'hui est de savoir si les Français, qui, dans leur immense majorité rejettent tout autant le conformisme bêlant que la vulgarité extrémiste, de droite ou de gauche, sauront résister au matraquage médiatique et ressusciter une troisième voie, celle du discours de la vérité, de la liberté de pensée, de la politique au sens noble du gouvernement de la cité.
Sinon, il ne nous restera plus que la résistance intellectuelle dans la solitude. Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d'histoire...
Par Maxime Tandonnet
Le triste spectacle auquel assistent les Français attachés à leur pays n'a rien de fortuit. Il est le produit d'un régime: une culture politique et des institutions. Le système en vigueur, repose entièrement sur l'élection d'un personnage, la présidentielle. Les idées, les projets, choix de société ne sont qu'accessoires. L'essentiel tient à la promotion d'une image individuelle, sur la base d'une séduction.A travers un jeu fondé sur la manipulation des émotions collectives - diabolisation ou sublimation, les médias radio/télévision exercent une influence cruciale dans le façonnement de cette image. Dans le système français, le pouvoir appartient avant tout au monde médiatique. L'image victorieuse s'impose naturellement comme la clé de voûte, le socle, la légitimité, le fondement originel du nouveau pouvoir. Celui-ci n'aura, par définition, qu'une seule obsession: préserver, promouvoir, prolonger cette image qui est sa raison d'être.
Dès lors, l'exercice de la fonction politique se cantonne dans le spectacle et le jeu d'acteur: annonces, postures, coups de communication, polémiques, réformes tonitruantes et vides, agitation de surface qui ne touche jamais le fond des sujets afin d'éviter la confrontation au monde réel et le risque de crises. L'histoire de tout quinquennat présidentiel, depuis les années 2000, est avant tout celle d'un divorce entre le pays, ses préoccupations profondes, ses intérêts nationaux, et le culte d'une personnalité. Et de quinquennat en quinquennat, le divorce se creuse toujours davantage.
Le système ne fonctionne que dans un climat de désintérêt et de recul de l'intelligence collective. A terme, il se nourrit du déclin de la connaissance historique, littéraire, philosophique, fondements de l'esprit critique. C'est bien pourquoi depuis des décennies, tous les pouvoirs, complices entre eux, favorisent l'abaissement de ces enseignements.
Pour changer les choses et restaurer une démocratie digne de ce nom, où le débat d'idées reprenne le dessus, il conviendrait, pour commencer, de sortir de l'ornière dans laquelle la France est engagée, mettre fin au narcissisme comme idéologie suprême et renouer avec les choix de société autour des élections législatives qui ne se prêtent pas au mêmes jeux de manipulation autour d'un visage et à la même sublimation du " je " comme contrepartie du néant. Mais la prise de conscience n'est pas au rendez-vous: trop de naïveté, d'inculture politique, d'indifférence, de fatalisme...
Maxime Tandonnet
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