Insomnia

Au moment de m’endormir, mes jambes se sont affolées
A peine sur le palier de mes songes, qu’en sursaut on me ramène à la réalité.
Mon corps s’agite, mon cerveau tremble, mes nœuds-ronnes s’excitent.

Entre présence et absence, je me vois plonger au fond d’une piscine d’eau glacée.
Je suis nue, son contact me mord, il me brûle dans ma totalité.
Pendant que, contre la noyade, mon cœur se bat,
Mon cerveau s’emballe et déballe mes souvenirs.

Je me retourne, j’ouvre les yeux, je les ferme, je me prends les pieds dans ma couette.
Mes oreillers me tirent les cheveux. Mes mouvements sont maladroits, chacun plus secs les uns que les autres, mes membres sont raides.

Autour de moi des bruits, des voix, des lueurs,
Ça m’entoure, ça gronde, ça rentre en l’intérieur de moi.

Un monstre sous le lit, dans le placard, une araignée au plafond, le croque mitaine.
Babau, la Llorona se joignent à moi.
La frontière est courte, entre la vie et la mort,
Entre rêves et cauchemars, c’est la période.
Rien ne va plus, les dés sont lancés, les jeux sont faits…

Attention, danger, maison piégée !
La porte à l’intérieur de ma tête s’ouvre, un courant d’air, mes idées s’envolent.
Mes pensées se font la malle.

Les images défilent, les wagons s’emballent, c’est la panique à bord du train fantôme.

Seule au milieu de mon lit, c’est dans ma tête que je les vois tous.
Une phrase raisonne,
Elle met un point final à ma folie externe,
Elle alimente ma folie interne.

Des bonbons ou un sort !
Des bonbons ou un sort !
Des bonbons ou un sort !

Je déraille,
Je perds la tête, je ne la retrouve pas…
Elle s’est noyée,
Au fond d’une tasse de thé.

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TOUTES LES PHOTOGRAPHIES, IMAGES ET TEXTES SOUS LESQUELS S’AFFICHE CETTE PHRASE SONT CONSIDÉRÉS COMME DES ŒUVRES DE L’ESPRIT ET DANS CE SENS COMME PROPRIÉTÉS INTELLECTUELLES PROTÉGÉES PAR LE DROIT D’AUTEUR.E