Éditions Pierre-Guillaume de Roux, octobre 2017, 158 pages, 20 euros
Vingt ans en 1947, c'est une adolescence pendant la guerre, à Marseille, et des rêves pour après, quand le fiancé dont on a vu s'éloigner le bateau vers l'extrême-orient sera de retour. Mais Claude ne reviendra pas. Tombé à l'ennemi, mort pour la France au Tonkin, le 21 octobre 1947, à vingt-trois ans.
Catherine Soullard ne dit presque rien des liens qui lient sa narratrice à Suzanne, de ce qui la lance sur les traces effacées de Claude.
Presque rien, mais suffisamment pour suggérer que l'histoire de Suzanne et Claude la touche de près, elle, Catherine.
Pour commencer, peut-être cette rêverie où la couleur verte fait ressurgir par association euphonique un nom de famille entendu jadis, oublié : Reverdet.
Puis, dans un coffret vert, un insigne de la Légion, et tout au fond du portefeuille une petite photo d'identité racornie.
“Jusqu'à la fin de sa vie, ils sont restés près d'elle, en secret. ”
L'auteur n'explique pas (il y a d'autres indices diffus), mais ce genre de découvertes, on sait bien quand et qui les fait, n'est-ce-pas ?