Magazine Journal intime

"Ne t'en fais pas, la nuit s'en va..."

Publié le 01 juillet 2008 par Tazounette



J’ai besoin d’écrire, de soutenir, de laisser mon cœur parler quelques minutes… Je suis bouleversée depuis plusieurs jours et je me sens si inutile, là, derrière mon clavier…

Alpha Mâle et Jocaste, votre douleur raisonne en moi…

Tout a commencé par une simple histoire de blogs. J’ai découvert le blog d’Alpha Mâle et souvent ses articles m’ont touché. Peut-être parce qu’il est un papa qui souffre de l’éloignement de ses garçons et ça m’a permis de me rendre compte de ce que pouvait éprouver le papa de mes filles, de l’autre côté de mon propre souhait de séparation. Probablement que c’est son témoignage qui m’a poussé à le ménager, à vouloir instauré des relations pacifiques puis amicales…
Puis de fil en aiguilles, de commentaires en commentaires, on s’est « amicalement rencontrés ». On a partagé un repas, puis une autre soirée… Des moments très agréables, sans arrière-pensée… Un homme sensible, aimant ses enfants qu’il ne voit que trop peu, un divorce difficile, un dos qui le fait souffrir. Depuis un long moment je n’ai plus de nouvelles. J’ai envoyé plusieurs messages sans réponses.

Et puis il y a eu ce billet très court. Brutal, cette mort insoutenable…

Ensuite j’ai découvert Sola. Une merveille de sensibilité, je m’y retrouve tellement, et par elle, j’ai découvert Jocaste, la maman du « papa céliba qui se bat ». Son blog est une mine d'or pour tout littéraire... La littérature fait partie de nos vies à toutes les trois. Nous connaissons le poids des mots, le soulagement de bien des maux qu’ils permettent, comme un baume sur les cœurs malmenés…

Et depuis quelques jours, elle exprime sa douleur, cette mort brutale, inhumaine…

Je ne sais comment vous aider, tous les deux, je le voudrais tellement. Je pense à vous chaque jour, tout au long de mes journées vous me suivez, là, dans un petit coin de mon cœur. Je garde le silence, souvent. J’ai du mal à trouver mes mots, peur de mal les choisir et de heurter bien plus que soutenir. C’est si délicat de se mêler ainsi d’un drame familial. De vouloir s’y infiltrer juste pour aider, pour soutenir et aimer, juste pour être là. Sans voyeurisme, juste une présence silencieuse, respectueuse et aimante… Comme un ange-gardien…

Je voudrais découvrir cette maison, ce cœur de la famille, ce cœur qu’Alpha rachète à coups de billets… Je voudrais ramener la douceur chez vous, y retirer ce drame un instant, juste pour vous laisser respirer sans cette chape qui étouffe vos cœurs, les étreint de sa poigne de glace et de fer jusqu’à y laisser couler un venin, de l’amertume, de la colère…
Je voudrais soigner un peu votre blessure, la soulager. Vous laisser parler tour à tour. Il n’y a qu’en parlant que le venin s’échappe, que la colère passe. Parlez, parlez-vous, laissez parler vos cœurs à l’unisson. Vous êtes tous blessés, tous repliés dans votre douleur, mais chaque douleur se vit différemment. En solitaire ou en communion. Laissez là échapper.

Alpha, trouve le moyen de laisser exprimer ton chagrin, tu as bien le droit. Tu as bien le droit de faiblir un peu, tant d’épreuves tu as déjà traversé… Je te promets que ta roue va tourner, c’est inévitable. Je te promets que ça ira mieux, plus tard… Pas tout de suite, c’est certain, ce sera long. Tu as le droit de courber le dos, d’ôter ton armure quelques minutes pour laisser couler tes larmes, ou pour crier la colère que tu enfermes. Personne n’attend de toi que tu braves tout coûte que coûte.
Repose-toi un peu de toutes ces démarches matérielles, indispensables pourtant, mais inhumaines, vides de cœur, qui t’ont poussé vers une insensibilité pour les mener à bien… Ne t’oublie pas, Alpha, dans ce tourbillon…
N’aie pas peur non plus de pleurer devant tes fils. Ne remonte pas tes larmes en leur présence. Ils doivent voir que la tristesse, la douleur fait aussi partie de la vie, au même titre que la mort (pour ça, ils sont trop petits, je te l’accorde), mais si d’aventure tu dois pleurer, pleure même devant eux, n’aie pas honte de ces larmes, et serre tes petits sur ton cœur en leur disant que leur tante te manque beaucoup… Ils ressentent beaucoup à cet âge-là et il n’y a que tes mots qui les rassureront…

Je vous embrasse tous les 4 et les petits enfants… Mes filles partent ce week-end en vacances, je suis seule ensuite jusque mi-août, si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis là, pas si loin…

Je vous dédie cette chanson de Walt Disney, je suis baignée dans les dessins-animés tous les soirs. Dès que j’entends ces notes, ces derniers temps, je pense à vous… Les messages les plus simples sont parfois les plus parlants...

Je vous serre tous les deux sur mon cœur. Il y a des gens qui vous aiment, des anonymes, qui sont là, partageant votre silence et votre recueillement. Vous n’êtes pas seuls…

Bien amicalement,

 
Tazou



Courage, petite sœur
Fais un vœu chaque fois que tu pleures.
Redresse-toi au lieu d’avoir peur.
Quelqu’un t’attend là-bas.


Souris petite sœur,
Même quand tu as envie d’avoir peur.
Le bonheur est tout près, il existe.
Quelqu’un t’attend là-bas.


Garde toujours une prière dans ta poche
Et tu y verras plus clair.
Ne t’en fais pas, la nuit s’en va.
Ne vois pas le monde à l’envers. 


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