Magazine Journal intime

9/11/2017 : premier jour du TEFF (the extraordinary film festival) à Namur

Publié le 10 novembre 2017 par Anaïs Valente

Je suis partie à 8h20 prendre un bus pour aller au TEFF, et je suis rentrée en bus à 19h14 chez moi : presque partie 11 heures, une grande première dans cette seconde vie, mais keske je suis fatiguééééééééééée.

 Il est 19h59, j’ai bu, mangé, et j’écris ce billet. Faut croire que je ne suis pas assez crevée, non je rigole mais tant que les idées sont dans ma cervelle de moineau, autant en profiter.

 Donc ce premier jour au TEFF était fabuleux, les bénévoles adorables, les films marrants et/ou durs, les WC pour handicapés avec portes faciles (ouais, je n’ai absolument rien bu, mais j’ai été deux fois aux toilettes, va comprendre).

 J’arrive en ville comme je peux, en bus, avec un chauffeur atroce : Je dis « bonjour », il ne me répond pas, ne me regarde pas. Ça commence bien. Je lui dis ensuite « vous voulez bien attendre que je sois assise pour démarrer ? » Il me répond, toujours sans me regarder « oui » (en soupirant) puis « vite ». Passque, bien sûr, je peux aller vite. Je m’installe comme je peux sur un siège et me relève car mon imper est coincé. Là, il démarre brusquement, manquant de me faire tomber, ce que j’évite en m’accrochant à la barre. Ça commence bien. Je me retiens pour ne pas pleurer mais j’ai les larmes aux yeux, ce que j’aurai souvent tant je suis émue par ce festival. L’absence de regard de ce chauffeur est le plus dur.

 J’arrive et je croise Françoise Canart, qui est bénévole toute la journée et me dit « mais c’est la semaine prochaine, tu es une semaine trop tôt ». Ah ah ah, trop drôle, je le crois une fraction de seconde et je sens que je vais pleurer mais non, mon génial cerveau me dit que c’est le bon jour et on rigole. Elle entre vite et je m’assieds sur un banc cinq minute avec (toi) mon déjeuner, je mange, je suis enfin zen et je fais des photos.

 Pour cette première, je choisis la table ronde sur le sujet « image et communication sur le handicap », une table ronde passionnante et j’ai bien retenu la parole de l’organisateur, dont le nom m’échappe, mais il est génial et son fils, que j’ai vu, Lou, a composé la magnifique musique de présentation, donc sa parole était « au début du handicap, on est sur le pourquoi (pourkwaaaaaaaa moi ?), ensuite on évolue et on passe au pour quoi (dans quel but). Clair que j’ai vécu ça, je suis dans le pour quoi, cherchant un nouveau sens pour ma vie. Evidemment, j’ai voulu le dire, et j’ai levé la main pour intervenir et raconter mon histoire. L’accident a au moins eu cet avantage de faire disparaître toute trace de timidité en moi. Je raconte à quel point l’humour est important, et je pleurniche en le disant. Très crédible moi être.

 Directement après (1/2 heure après quoi), c’est la seconde séance. Juste le temps d’aller chercher un sandwich mou au saumon fumé et un truc làààààààà (un cougnou me dit la vendeuse) et ça commence : « Une vie normale », un reportage où les réalisateurs filment un papa et son fils trisomique, qui tente de passer son CAP et de s’en sortir dans son job de serveur, avec ses joies, ses peines, et celles de son papa, touchant de volonté, même si les larmes finissent par venir, tellement le ras-le-bol sonne à la porte. Dur et prenant, car on sait comme c’est difficile.

 Je reste sur mon siège, où je suis siiiiiiii bien, pour les deux reportages suivants « des visages et des figues » où des personnes réalisent de jolis masques et posent avec, drôle comme tout et émouvant, et « quand j’étais papillon », témoignage filmé d’adultes handicapés mentaux qui vivent en institution et parlent de l’amour et de la sexualité. Plein de cœurs ouverts par la confiance que les réalisateurs ont installée.

 Je sors marcher un peu dans le palais et je finis en beauté avec « pub, com et handicap », une séance hyper drôle et émouvante parfois, avec de très très courts métrages qui sont des pubs du monde entier sur le handicap, souvent avec un humour fou qu’on n’oserait pas dans notre pays proute ma chère, et c’est dommage car on peut rire de tout, et surtout de soi, quand on est handicapé.

 Bref, une super journée, et je tente d’aller dire au revoir à Françoise Canart en ascenseur, mais je ne prends pas le bon, donc je redescends et j’abandonne car il est tard, 19 heures. J’attrape immédiatement un bus pour rentrer, un vieux bus mais le chauffeur est génial, il se lève pour m’aider à monter et se déplace pour m’aider à descendre car il y a trois marches. Il est aidé par deux passagers. Trois aides pour moi, merveilleux.

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Je suis partie à 8h20 prendre un bus pour aller au TEFF, et je suis rentrée en bus à 19h14 chez moi : presque partie 11 heures, une grande première dans cette seconde vie, mais keske je suis fatiguééééééééééée.

 Il est 19h59, j’ai bu, mangé, et j’écris ce billet. Faut croire que je ne suis pas assez crevée, non je rigole mais tant que les idées sont dans ma cervelle de moineau, autant en profiter.

 Donc ce premier jour au TEFF était fabuleux, les bénévoles adorables, les films marrants et/ou durs, les WC pour handicapés avec portes faciles (ouais, je n’ai absolument rien bu, mais j’ai été deux fois aux toilettes, va comprendre).

 J’arrive en ville comme je peux, en bus, avec un chauffeur atroce : Je dis « bonjour », il ne me répond pas, ne me regarde pas. Ça commence bien. Je lui dis ensuite « vous voulez bien attendre que je sois assise pour démarrer ? » Il me répond, toujours sans me regarder « oui » (en soupirant) puis « vite ». Passque, bien sûr, je peux aller vite. Je m’installe comme je peux sur un siège et me relève car mon imper est coincé. Là, il démarre brusquement, manquant de me faire tomber, ce que j’évite en m’accrochant à la barre. Ça commence bien. Je me retiens pour ne pas pleurer mais j’ai les larmes aux yeux, ce que j’aurai souvent tant je suis émue par ce festival. L’absence de regard de ce chauffeur est le plus dur.

 J’arrive et je croise Françoise Canart, qui est bénévole toute la journée et me dit « mais c’est la semaine prochaine, tu es une semaine trop tôt ». Ah ah ah, trop drôle, je le crois une fraction de seconde et je sens que je vais pleurer mais non, mon génial cerveau me dit que c’est le bon jour et on rigole. Elle entre vite et je m’assieds sur un banc cinq minute avec (toi) mon déjeuner, je mange, je suis enfin zen et je fais des photos.

 Pour cette première, je choisis la table ronde sur le sujet « image et communication sur le handicap », une table ronde passionnante et j’ai bien retenu la parole de l’organisateur, dont le nom m’échappe, mais il est génial et son fils, que j’ai vu, Lou, a composé la magnifique musique de présentation, donc sa parole était « au début du handicap, on est sur le pourquoi (pourkwaaaaaaaa moi ?), ensuite on évolue et on passe au pour quoi (dans quel but). Clair que j’ai vécu ça, je suis dans le pour quoi, cherchant un nouveau sens pour ma vie. Evidemment, j’ai voulu le dire, et j’ai levé la main pour intervenir et raconter mon histoire. L’accident a au moins eu cet avantage de faire disparaître toute trace de timidité en moi. Je raconte à quel point l’humour est important, et je pleurniche en le disant. Très crédible moi être.

 Directement après (1/2 heure après quoi), c’est la seconde séance. Juste le temps d’aller chercher un sandwich mou au saumon fumé et un truc làààààààà (un cougnou me dit la vendeuse) et ça commence : « Une vie normale », un reportage où les réalisateurs filment un papa et son fils trisomique, qui tente de passer son CAP et de s’en sortir dans son job de serveur, avec ses joies, ses peines, et celles de son papa, touchant de volonté, même si les larmes finissent par venir, tellement le ras-le-bol sonne à la porte. Dur et prenant, car on sait comme c’est difficile.

 Je reste sur mon siège, où je suis siiiiiiii bien, pour les deux reportages suivants « des visages et des figues » où des personnes réalisent de jolis masques et posent avec, drôle comme tout et émouvant, et « quand j’étais papillon », témoignage filmé d’adultes handicapés mentaux qui vivent en institution et parlent de l’amour et de la sexualité. Plein de cœurs ouverts par la confiance que les réalisateurs ont installée.

 Je sors marcher un peu dans le palais et je finis en beauté avec « pub, com et handicap », une séance hyper drôle et émouvante parfois, avec de très très courts métrages qui sont des pubs du monde entier sur le handicap, souvent avec un humour fou qu’on n’oserait pas dans notre pays proute ma chère, et c’est dommage car on peut rire de tout, et surtout de soi, quand on est handicapé.

 Bref, une super journée, et je tente d’aller dire au revoir à Françoise Canart en ascenseur, mais je ne prends pas le bon, donc je redescends et j’abandonne car il est tard, 19 heures. J’attrape immédiatement un bus pour rentrer, un vieux bus mais le chauffeur est génial, il se lève pour m’aider à monter et se déplace pour m’aider à descendre car il y a trois marches. Il est aidé par deux passagers. Trois aides pour moi, merveilleux.

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