Lundi 27 novembre
8h : Le jour se lève sur un grand moment de réjouissance chez les exilés fiscaux, c’est jour de gloire pour la « hola des Rolex » (pour reprendre l’expression de Christian Laborde) : les riches avaient déjà obtenu la fin de l’ISF, voilà qu’ils ont aussi la coupe Davis ! Mais bon, ne boudons pas l’occasion de partager leur joie et crions avec eux BRAVO AUX TENNISMEN SUISSES !
12h30 : Vous avez sans doute vu cette campagne de l’assurance maladie proclamant que le « meilleur remède » au mal de dos est « le mouvement ». Le message est clair : si tu te plains d’avoir mal au dos, c’est que t’es une grosse feignasse, et tu ferais mieux de bouger ton cul au lieu de geindre ! Pas de doute, on est bien dans la France de Macron.
Mardi 28 novembre
13h : L’Etat Australien a opposé une fin de non-recevoir à la revendication des Aborigènes qui réclament de pouvoir entrer au Parlement. En d’autres termes, les Indigènes d’un pays vaste et prospère, prétendument démocratique, n’ont même pas le droit de devenir députés. Le premier ministre australien a jugé la revendication « trop radicale » : la radicalité, en Australie, c’est quand les Aborigènes réclament de ne plus être traités comme des citoyens de dixième zone, pas quand les petits blancs d’Australie tabassent un type qui ne parle pas anglais dans le bus…
15h : Je découvre la « une » de Charlie Hebdo sur Johnny Hallyday qui a, parait-il, fait couler beaucoup d’encre. Prétendre qu’elle m’a fait hurler de rire serait exagéré mais je n’y vois pas de raisons pour pousser des cris d’orfraie. D’ailleurs, le 7 janvier 2016, on commémorait le premier anniversaire de ce que vous savez. A l’époque, j’avais écrit ce qui suit :
« On a laissé chanter Johnny, Ils auraient préféré Lemmy. Sur l’air de « Michelle » des Beatles : Johnny, Charlie sont des mots qui vont très mal ensemble, Très mal ensemble… » La présence de Jonnny-la-serpillère à l’hommage de caricaturistes qui le détestaient était, tels le Sacré-Cœur vis-à-vis de la Commune de Paris et la base sous-marine de Brest vis-à-vis des Républicains Espagnols, une faute de goût doublée d’une insulte éhontée, pour ainsi dire un deuxième assassinat ! Par rapport à un tel affront, finalement, le dessin de Riss est presque trop gentil ! Jeudi 30 novembre 12h : Le capitaine Haddock avait raison, les traces attribuées au Yéti n’étaient que des traces d’ours marchant sur ses pattes arrières. A la fin de Tintin au Tibet, le petit Tchang faisait part de son désir que l’homme ne trouve jamais le Migou, son sauveur « car on le traiterait comme une bête sauvage » : finalement, on ne trouvera jamais le Yéti, mais on le traite quand même comme une bête sauvage puisque ce n’est qu’un ours ! 18h15 : Il pleut sur la ville et je consulte les horaires du bus à un arrêt. Je me fais asperger cinq fois par les voitures qui roulent sur un caniveau qui déborde : cette anecdote illustre à elle seule le souverain mépris que les urbanistes et les automobilistes vouent encore aux piétons ! La domination absolue de la bagnole sur l’asphalte a vécu mais les accros au diesel ne sont pas décidés à déposer les armes, comme le prouvent les témoignages des cyclistes terrorisés. Tous les automobilistes ne sont certes pas des abrutis, mais si je chope la crève, il ne faudra pas s’étonner si je crève des pneus pour me venger !