Renseignement contre libertés! Attention danger. Chapitre 3
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Par Daniel Desurvire
Chapitre 3
Quand le renseignement d'État, au motif de terrorisme, explose le secret de la vie privée des citoyens, faisant fi de la corruption financière qui sévit dans ses rangs.
Jérôme Cahuzac et Bernard Tapie, pour ne citer que ces deux là qui défrayèrent singulièrement la chronique, illustrent ce phénomène enfoui de la débauche capitaliste. Or, ce duo de politiciens et hommes d'affaires qui nagent en bancs compacts dans l'antimonde obscur de la déliquescence financière, n'eurent qu'un seul tort : se faire prendre. De fait, un petit nombre d'élus malhabiles, stupides ou malchanceux, mais vraisemblablement crapuleux pour une grande part d'entre eux, a fait ou fait l'objet de poursuites prétoriennes pour corruption aggravée, de trafic d'influence, de conflits d'intérêt d'ou des liaisons dangereuses et d'enrichissement personnel sur des délits de détournement de biens sociaux et/ou de blanchiment d'argent fiscal. À ce propos, voir la vidéo de la liste noire de la République dans AgoraVox du 10 février 2012, par Tyler Bugden, dont les trois versions Web proposées sur la page écrite en ligne ont été effacées par un polyvalent du ministère de l'Intérieur sous le code 451 ; une censure masquée qui se présente sous l'allégation d'une erreur !
Ici encore, le lobbyisme des consultants en asset-liability management (gestion actif-passif) au service des éminences grises de l'État aura fait son travail d'enfouissement patrimonial, d'abord pour se protéger eux-mêmes, car quel que soit le parti politique en cause, c'est la sphère du monde politique qu'il faut d'abord cuirasser au nom d'une solidarité corporative qui se retranche derrière une prétendue idéologie de gauche ou de droite ; blanc bonnet et bonnet blanc. Cette nouvelle génération mafieuse ne se s'apparente plus au parrain romanesque Don Vito Corleone, ni ne se nomme Cosa nostra, Camorra, Gambino, Colombo ou Lucchesse parmi tant d'autres, mais elle est désormais diffuse dans l'ordre politique toutes sensibilités confondues. À cette différence que dans cette stratégie d'infiltration de la société civile et de ses institutions, c'est que les repentis-initiés ne font pas l'objet d'un contrat, mais sont absous par leurs pairs. De fait, ce monde occulte, où la finance rime avec la politique, s'auto-protège derrière l'écran insoupçonnable d'une entente cordiale, à l'image des rapports aux allures de frères-ennemis qu'entretiennent Britannia et Mariane depuis la monarchie de juillet. Dans une citation tirée du film Invictus, où le football y est transposé au monde politique pour la circonstance, il se dit que : " La politique est un sport de gentleman pratiqué par des voyous ".
Ces technocrates qui nous gouvernent se fabriquent des no man's land abritant des réserves colossales de trésorerie privées, souvent des îlots inexpugnables au milieu de nulle part, parfois des États qui se cuirassent derrière une neutralité intouchable. Il faut comprendre que ces paradis fiscaux n'existeraient pas si les politiciens ne les protégeaient pas, puisque de simples sanctions économiques les obligeraient rapidement à se ranger aux règles financières internationales. En effet, comment imaginer que les nations occidentales, qui souffrent quasiment toutes de l'épiphénomène des évasions fiscales, ne se soient encore jamais entendues pour imposer un embargo à ces États hors-jeu ? Or, la plupart des eldorados de la finance hors-la-loi ou hors d'atteinte ne dispose d'aucune production industrielle ou agraire, de réserve énergétique ou d'autres moyens de subsistance autre que l'argent sale qu'ils détiennent.
Un mécanisme de lutte contre le blanchiment existe pourtant bel et bien juridiquement, puisqu'il est prévu dans la Charte des nations Unies au chapitre VII (articles 39 à 51), jusqu'à ce que ces pays changent de comportement. Il s'agit donc bien d'une absence de volonté politique concertée de la part de nos dirigeants de par le monde, d'où leur évidente implication en termes de corruption qui explique pourquoi cette situation perdure, comme si personne n'y pouvait rien, alors que ce serait si facile ! Le processus, qui masque courtoisement la mauvaise foi et la complicité des donneurs de leçon, consiste à faire croire aux citoyens que seuls sont responsables les pays qui hébergent le fruit des fraudes fiscales. Ce prétexte tronqué permet de focaliser l'illusion de cette malhonnêteté autour de ces sociétés glauques prétendument inaccessibles, alors qu'en réalité, ce sont précisément des politiciens de tout poil qui les instrumentent, en utilisant ces systèmes opaques et en garnissant ces refuges fiscaux ; véritable oasis qui concentrent toutes les malversations en col blanc ou en treillis sur la planète.
Sans corruption politique, ces lieux de concentration du blanchiment s'effondreraient, avant même de songer à les frapper d'un embargo économique et/ou militaire. En juillet 2012, la fondation indépendante nommée Réseau pour la justice fiscale publia une étude sur les paradis fiscaux et l'évasion des capitaux. Le résultat est édifiant : le montant de ces avoirs clandestins (stock engrangés de capitaux dormants) se monterait à 25 500 milliards d'euros, soit plus que la somme des PIB des États-Unis et du Japon réunis. Selon les estimations de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (rapports fin 2009), le blanchiment - toutes criminalités entendues - atteindrait le somme colossale annuelle de 1 600 milliards de $ US, soit 2,7 % du PIB mondial. Quant aux profits générés par l'argent sale et distribués à chaque palier de cette corruption, il s'élèverait selon le FBI à 350 milliards de $ US (source : Daily Telegraph, 16 octobre 2009). Même si ces estimations demeurent aléatoires car difficile à vérifier dans le secret infranchissable de ces hermétiques forteresses, elles sont fatalement hors normes. Alors cessons de croire que nos politiciens ne sont pas impliqués, car ils seraient alors les seuls à ne pas l'être. Or, ils le sont dans des proportions inquiétantes à une échelle plus haute que moins dans la hiérarchie du pouvoir, comme bien d'autres acteurs de l'industrie et des affaires, faisant de la politique la branche viciée de la démocratie.
Gageons que les impôts versés par les contribuables diminueraient sensiblement si cette corruption cessait. Mais ne comptons pas sur une volte-face de nos chers élus politiques pour ébranler l'édifice de ces superpuissances financières offshore qui traverse les continents hors des clous, car ceux-là ne sont pas du genre à se tirer une balle dans le pied. De sorte que ces personnages, pour un contingent inquiétant d'entre eux, légifèrent et orchestrent la vie publique, font et défont les lois de la République qu'ils harmonisent non pas dans l'intérêt du peuple et des nations européennes, mais en fonction des opportunités offertes de faire fortune à la faveur de la préséance que leur confère leur mandat. Car les principaux tenants du pouvoir - lesquels jouent les marionnettistes politiques - sont les consortiums pétroliers, gaziers, chimiques et pharmaceutiques ; dont les multinationales en affaire avec les pétromonarchies du Golfe.
La monnaie d'échange, car il faut bien céder quelque chose en contrepartie des gratifications occultes, étant de laisser migrer, via des arrangements financiers sous couvert de l'excuse humanitaire, des flots ininterrompus de réfugiés qui se déversent au rythme des conflits et barbaries perpétrées au Maghreb et au Moyen-Orient. C'est ainsi que l'Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït et le Qatar, l'Iran et l'Algérie principalement, à l'aide de l'or noir extrait si facilement de leurs sous-sols, se font les estafettes de ce panislamisme exterminateur qui inonde la planète, arrosant au passage des nébuleuses terroristes au nom d'un grand khalifat intolérant, hégémonique et prédateur. D'ailleurs, n'étant pas d'alliances de nature homogène et cohérente, c'est entre sensibilités chiites et sunnites que ces membres de l'OPEP ne cessent de s'accuser mutuellement de financer les nébuleuses terroristes qui sévissent depuis l'Afrique au Proche-Orient.
Par le truchement de démonstrations morales qui se réfugient derrière une bonne conscience, l'État français, à l'appui de moyens de censure ou de violences économiques, via la confiscation d'aides financières, d'exonérations et de soutiens logistique, tire les cordes sensibles de la communication et du renseignement que confère le pouvoir administratif. Il s'agit là de mettre tout le monde sur les rails de la raison d'État, sans autre aiguillage que le parcours suivi par la finance internationale qui génère de confortables rentes au profit des noyaux durs. En l'occurrence, ces groupes d'actionnaires stables, représentant généralement ± 10 % du capital sociale d'une société de capitaux, constituent immanquablement la trame des initiés... lesquels ne se font généralement jamais attraper dans les mailles du filet de l'AMF, d'Interpol, du GAFI et autres organes de dimension transnationale chargés du lutter contre la criminalité financière dans l'axe de l'article 6 de la Convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC).
Daniel Desurvire
Ancien directeur du Centre d'Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire.♥️ Relire les chapitres précédents en cliquant sur le chiffre 1 ou 2
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