En surfant sur le web hier, j’ai lu à plusieurs reprises qu’une nouvelle marque de papier toilette et mouchoirs est née dans le Sichuan (Chine), et porte le ravissant nom de « Caca de panda ». Face à l’abondance d’articles racontant cette histoire (ce sont ceux de Novethic et du Monde qui m’ont inspiré cette petite note), je ne pouvais pas faire autrement que participer à l’enthousiasme ambiant.
De quoi s’agit-il donc ? est-ce du vrai panda ? oui. Du vrai caca ? oui aussi. Et même du vrai crachat en sus, car non seulement le panda défèque beaucoup (10 kg par jour pour un panda adulte), mais il recrache en masse (50 kg). Il faut dire que le bambou, nourriture quasi-exclusive de cet ursidé, est difficile à digérer. Il faut bien éliminer les fibres, et ce n’est pas ce qui manque dans le bambou.
D’où l’idée d’une firme papetière chinoise de considérer le panda comme une usine à recracher de la fibre, débarrassée de son fructose si difficile à ôter quand on veut travailler le bambou pour en faire du papier, que celui-ci serve à se moucher ou à s’essuyer délicatement le fessier.
Pour entrer dans la phase industrielle du projet, la firme a prévu de collecter les déjections des pandas dans trois réserves naturelles puis de les faire bouillir avant de les transformer en papier. Une analyse est bien sûr prévue pour éviter les bactéries. Côté business, vu l’immense cote de popularité du panda en Chine, il y a du blé à se faire : la boite de mouchoirs pourrait être vendue autour de 5,50 €, ce qui augmente furieusement le prix du rhume saisonnier. Mais quand on aime le panda, on ne compte pas.