Etre soi(e) ou une autre

Publié le 02 juillet 2008 par Mawquise

Un peu plus tôt, tsunamisée par l’oisiveté comme moi seule sais l’être, j’écoutais du Damien Rice dans la lumière crépusculaire et je me disais “quand même, la vie, c’est bien“.

Ca c’est la chanson que personne ne va écouter.

Je sais que vous n’êtes rien que des gros bâtards qui sucent mon inspiration jusqu’à la moelle sans jamais une once de gratitude.

Faites pas vos malins.

Ce n’est pas une mouche qui volète autour de vous.

Non!

C’est vôtre âme.

Noire.

Avec des yeux à facettes et une bouche toute poilue.

Bahh.

Et d’un coup j’ai réalisé que “n’importe quoi Elsa, depuis quand la vie c’est bien? Ressaisis-toi ma grande, tu files un mauvais mohair spirituel, la vie c’est moche, et c’est en se laissant aller comme ça qu’on finit par roucouler avec un petit jeune en CAP vidage de truites qui nous fout en cloque, et qu’on finit ses jours dans un pavillon en crépit de Corbeil-Essonne.

Moche moche moche.

Du coup j’ai cherché le truc le plus naze qui me soit arrivé récemment, histoire de bien m’auto-accabler et de retrouver ma place de Marquise maudite (c’est comme un poète, mais en plus pouf)(mais ça fait pareil hein, ça fait chier tout le monde avec ses écrits -la preuve-, ça chouinasse en pensant à la vie, et c’est le centre d’intérêt lors des soirées mondaines)

Attention photo conceptuelle octogonale et pose modasse en (mauvaise) herbe…

J’ai fait l’acquisition de la robe en soie la plus hideuse de toute la création.

Non seulement elle me triple le volume, mais en plus là on dirait que j’ai le coude déboîté.

Et puis elle est VERTE quoi.

J’y peux quelque chose moi, si sur l’écran c’était un vert-beau et pas un vert-à chier?

Enfin bon je peux vous dire que ça m’a calmée et que toute mon euphorie vespérale s’est envolée d’un coup d’un seul. Ma vie est véritablement moche, vous me direz pas le contraire.

J’en fais quoi, de cette merde moi maintenant?

Dans un prochain billet, la Merteuil rejoindra le Comité de libération des nains de jardin, parce qu’elle a vraiment le sens des causes tragiques. Et elle sifflotera “une souris verte”, parce qu’elle est maso.