

Ils sont là.Comme chaque fois.Peu importe le mois.Moins nombreux qu’au Huntington state park, mais tout de même.Ils se sont approchés, apprivoisés, croyant sans doute que j’allais leur jeter quelque nourriture. Comme un pêcheur au lever de soleil.J’ai interprété leur verve comme un salut.Un « bonjour te revoilà ».Je les ai vus picorer, les ai entendus se chamailler.Mon cœur a bondi de contentement, comme s’il retrouvait de vieux copains.Les voir, les entendre. Encore. Dix fois,vingt fois que j'y viens.Pour me croire en été.Ils sont là au bord de la vague, au bord de la chaleur.Les ibis, les chevaliers, les aigrettes, les canards, les mouettes, les outardes.
