19h30 : Aux vœux du centres socioculturel de ma commune, je revois une enseignante à la retraite qui a fait toute sa carrière dans le privé ; je ne peux lui cacher mon anticléricalisme aussi viscéral que congénital. Elle me fait remarquer que comme je ne fréquente pas de curés, je parle de ce que je ne connais pas ; noyée dans la quantité de vin que j’ai déjà ingurgitée, ma répartie me laisse en plan. J’aurais dû répondre que je ne fréquente pas non plus la maffia et que ça ne m’enlève pas le droit d’en penser du mal ; vous me direz qu’on ne peut pas comparer la Cosa nostra et l’Eglise catholique ? C’est exact : l’Eglise a tué beaucoup plus de monde.
Samedi 13 janvier
10h : Les forces de l’ordre son déjà en ordre des marche pour évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes : en clair, les pandores trépignent d’impatience de pouvoir casser de l’écolo-gaucho-cheveux longs. Ils sont moins motivés face aux terroristes ! C’est plus facile quand l’adversaire n’a pas d’armes, hein ? Vous me direz que ça correspond au désir du bon peuple, tel qu’il s’est exprimé dans le cadre du referendum ? Je vous répondrai que dans notre démocratie couchée, ce sont toujours les plus nombreux qui gagnent, et les plus nombreux, ce sont les cons ! On critique la démocratie représentative, mais je ne suis pas sûr que la « démocratie directe » donnerait de meilleurs résultats, je suis même sûr du contraire : ce serait la porte ouverte à tous les lynchages, à toutes les exécutions sommaires, à toutes les « justices » expéditives… Bref, ce serait la porte ouverte à tout ce par quoi les régimes fascistes prétendaient agir au nom du peuple.
10h30 : La création d’un nouvel impôt pour remplacer la taxe d’habitation fait des vagues. Les électeurs se sont fait avoir, et alors ? Quoi de neuf ? S’ils voulaient le changement et le progrès social, il ne fallait pas voter pour les fachos ou pour un ancien ministre de Hollande, il fallait voter à gauche, point barre. S’ils lisaient les programmes avant de voter au lieu de se laisser embobiner par des « démonstrations de force », on aurait peut-être eu un second tour Poutou-Mélenchon ! Cela dit, cette décision du gouvernement en matière fiscale n’est pas seulement aberrante : elle est complètement absurde. Si c’est pour que le contribuable raque toujours autant, ça ne sert à rien de changer la loi, c’est à se demander si l’équipe Macron est tout simplement capable de gouverner. En fait, quand le président nous a souhaité une bonne année, c’était une fake news !