Hier il pleuvait. Une bien drôle de journée, après un mardi très très estival, voilà un mercredi digne d’octobre. j’avais le moral un peu en baisse, pas de motivation pour m’y mettre, le cœur un peu lourd sans trop savoir pourquoi. Et puis j’avais hâte de retrouver la Demoiselle après sa journée avec sa nounou, rire avec elle, jouer, lui lire des histoires, faire un câlin… Le boulot ? Je suis en plein dans un dossier sur le clonage du cheval, c’est mon marronnier à moi : en 5 ans, c’est la 8ème fois que je traite le sujet ! J’connais par cœur l’histoire, mais j’arrive encore à apprendre de nouvelles choses, heureusement, et à me poser de nouvelles questions. D’ailleurs, j’ai eu hier après-midi une discussion avec un philosophe à ce sujet. Aah, les philosophes, beaucoup de mots pour ne rien dire, réfléchir, réfléchir, oui, mais pour qu’il en sorte quoi ?
Et puis hier soir, je me suis décidée à coudre. J’avais envie de faire une robe et une petite tunique pour la Demoiselle. J’ai tant de coupons de très jolis tissus que je stocke depuis une éternité (du Liberty et de la popeline de coton qui vient d’Inde), il fallait bien que je m’y mette un jour à l’autre pour faire autre chose que des sacs ou des trousses. Et tout en cousant, à l’écoute de France Inter, j’ai appris la libération d’Ingrid Bétancourt. Ouaouh ! Je me suis arrêtée net, comme paralysée, un peu incrédule. Faut dire que je n’y croyais pas, je me suis toujours dit qu’elle mourrait dans la jungle moi qui suis pourtant une optimiste un peu crétine. Quelle superbe nouvelle. J’en ai le cœur encore plus serré quand j’ai entendu sa mère, sa sœur, ses enfants si émus de cette libération. J’ai toujours vu Ingrid Bétancourt avant tout comme une mère et une fille, et c’est en tant que telle que sa captivité si longue m’a bouleversée (voir ici). Voilà, c’est une victoire de la liberté, comme a dit son fils Lorenzo, mais pour combien d’otages encore dans la forêt colombienne et ailleurs dans le monde ?