Rivages, janvier 2018,lien 300 pages, 20 euros
lu pour l'opération Masse Critique de Babelio lien (on choisit un livre dans une liste de nouveautés, on reçoit le livre, on donne son avis sur le livre, on le partage
Style : dossier, notes, observations, réflexions
Lieu1 : une résidence de cinq étages (Le Mayerling) dans un quartier plutôt chic d'une ville de province moyenne
Personnages (de chair) : les copropriétaires (une vingtaine), deux enquêteurs amateurs non assermentés (le narrateur et son acolyte Braque)
Chronologie2 : la promotion du programme, la construction, l'installation des habitants, les ennuis qui commencent, l'amplification des désastres, le point de non retour, la réaction des victimes...
Le copain du narrateur (Braque, pas de prénom) a, parmi d'autres idées plus ou moins congrues mais toujours plaisantes, celle formidable de faire venir du public payant pour assister aux A.G. de copropriétaires que l'on prévoit les plus sanglantes (entrées qui seraient reversées au compte de la copropriété).
Moi je suggère en sus que tout nouvel accédant à la propriété collective, reçoive chez le notaire, en même temps que le règlement intérieur qu'il doit lire et parapher, un exemplaire du roman de Bernard Quiriny, pour son éducation, son édification et peut-être sa consolation au cas où les choses tourneraient mal : ça ne pourra jamais être pire qu'au Mayerling !
Quant aux autres, les locataires, et surtout les propriétaires de maisons individuelles, qu'ils ne plastronnent pas trop vite, ils liront L'affaire Mayerling avec un certain détachement amusé, certes, mais qu'ils n'oublient pas que la littérature regorge d'histoires de maisons hantées3.... brrrr !
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1. le bandeau illustré est joli mais trompeur !
2. voir la bonne 4è de couverture (en cliquant sur l'image)
3. par exemple, La chute de la maison Usher d'Edgar Allan Poe (écrivain souvent cité comme "influence" chez Bernard Quiriny, mais ici moins que James (J.G.) Ballard (High Rise), Topor (Le locataire), Paul Guth (Naïf locataire), Daninos (Made in France), Marcel Aymé (La maison basse) qui font de la figuration bibliographique très intelligente dans ce roman)