Prince, joli prince juché sur ton beau chariot doré, es-tu gai, es-tu triste. Peut-être l’es deux à la fois, peut-être l’un ou l’autre ou aucun des deux, mais qu’importe : l’important est de te faire voir au bon peuple de nos campagne, Montjoie Saint-Denis !
Prince, joli prince juché sur ton beau chariot empourpré, tu es bien fier de tes luxueux habits. Les paysans ne sont pas là pour t’acclamer, ils ont autre chose à faire, ce n’est pas la poignée de main du seigneur qui fait pousser les patates, Montjoie Saint-Denis !
Prince, joli prince juché sur ton beau chariot d’émeraude, qu’il est charmant ton attelage : il n’est point ailé mais, tel celui de Platon, il réunit deux opposés : l’un est docile, l’autre fait l’imbécile, quel précaire équilibre, Montjoie Saint-Denis !
Prince, joli prince juché sur ton beau chariot de bois précieux, qu’ils sont mignons tes coursiers : ils sont bien petits pourtant et l’un n’en peut mais, l’autre feint de le nier. Prends gare à toi, joli prince, tu vas finir le cul dans le purin, Montjoie Saint-Denis !