La guerre souterraine 14

Publié le 01 mars 2018 par Observatoiredumensonge

Renseignement contre libertés! Attention danger. Chapitre 14

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Observatoire du MENSONGE

Par Daniel Desurvire

Chapitre 14

Quand le renseignement d'État, au motif de terrorisme, explose le secret de la vie privée des citoyens, faisant fi de la corruption financière qui sévit dans ses rangs.

V - L'épilogue d'une réfutation populaire sur les indélicatesses du pouvoir politique, l'excuse de sa bonne conscience autour de l'accueil des réfugiés et de l'appétit insatiable de l'antimonde de la finance

Dans un entretien de Bertrand Mathieu, professeur à l'école de droit de la Sorbonne (paris I), et président émérite de l'Association française de droit constitutionnel, il est soutenu que " Les droits fondamentaux, tels qu'invoqués aujourd'hui, affaiblissent la démocratie " (LPA, 13 nov. 2017, en éditorial, propos recueillis par Sophie Tardy-Joubert : une thèse iconoclaste défendue dans un ouvrage : " NDLR : Le droit contre la démocratie ", LGDJ, Forum). Dans cet aperçu révélateur et ô combien sensible, eu égard au tabou de ce sujet abordé, l'hypertrophie des droits individuels résulterait d'une crise de la démocratie*. Des agents pathogènes se profileraient derrière ce postulat révolutionnaire* qui repose sur l'idéation du bien ; une dévolution de l'excellence de cette valeur éthologico-sociale due à l'interprétation partisane de la morale et de la pratique des droits de l'homme, puis sous un autre angle des ingérences économico-politiques que précisément les principaux bénéficiaires ou acteurs ne partageraient pas, ni ne respecteraient.
Cette désagrégation du concept collectif autour des libertés - l'un des deux piliers de la Constitution avec l'égalité - qui profite au lobbyisme communautaire et/ou confessionnel, absorbe les droits naturels, lesquels sont captés par des " micro-sociétés " telles que définies par l'auteur. Cette nouvelle norme éthique constitue une dérive des institutions qui versent au XXIe siècle davantage dans le sens d'actions humanitaristes conformes à l'esprit social-démocrate. Or, ce délitement des fondamentaux résulte de la vulnérabilité de ces droits inaliénables constitutifs des comportements philanthropiques inspirés du préambule constitutionnel des nations démocratiques. Cette incompatibilité s'exprime en termes d'inadéquations de mentalité entre la culture charitable et interventionniste de l'Occident et le rejet de cultures confessionnelles du tiers-monde inassimilables ou non miscibles. Parmi les efforts d'intégration mis en place par le monde libre, la discrimination positive illustre cette impulsion pour ne citer que cet exemple. Mais à l'autre bout de cette chaîne sociale et sanitaire dispendieuse et conciliante, d'aucuns y perçoivent une privation de l'égalité collective des citoyens, au bénéfice de l'enseigne idéalisée de " l'égalité des chances " ; autre exemple de cette fragmentation des droits majeurs originellement destinés sans discernement et collectivement à la Nation tout entière.
Si d'un côté les minorités, principalement issues de l'immigration massive de réfugiés exsangues, principalement pauvres et de souche musulmane, bénéficient de l'allégeance politique et administrative sous différentes conditions de privilèges sociaux et de l'indulgence judiciaire, cette générosité se construit aux dépens de l'égalité citoyenne, d'où les finances des contribuables et cotisants sociaux des ressortissants nationaux. De sorte que le principe mutualiste de la solidarité se dissout dans le puits sans fond d'un assistanat pérenne sans retour d'investissement, voire sous la menace persistante de l'insécurité civile. D'un autre côté, le gigantisme des consortiums économiques et financiers constitue une autre menace extérieure qui affaiblit l'État de droit par le biais de manœuvres machiavéliques voire de chantages aux approvisionnement et d'investissement exercés sur les instances politiques et légations nationales. Parfois même, cette absorption des pouvoirs se renforce avec le concours d'un redoutable instrument supranational aux pouvoirs exorbitants : les juridictions arbitrales.
Soulevons l'absence d'équité et d'impartialité de ces juridictions arbitrales, lesquelles sont constituées de trois juges non professionnels issus du monde des affaires, dont la nomination relève d'un échevinage favorable aux lobbies des finances, de l'industrie et du commerce. Les sentences arbitrales sont prononcées en premier et dernier ressort, autrement dit sans recours, sauf où le contrat à l'origine du litige est soumis aux règles impératives du droit public (en France), et que la sentence rendue n'ait pas été, sur la demande de l'une des parties, revêtue de l'exequatur (Tribunal des conflits, 24 avril 2017, n° 4075). Les audiences se déroulent à huit clos et en l'absence physique des avocats qui n'ont pour seul droit que de présenter leur mémoire, sans même que les juges-arbitres n'aient l'obligation de les consulter. Le coût phénoménal des frais engagés pour cette justice arbitrale dépasse parfois l'enjeu principal de la procédure, disqualifiant la partie la moins riche, voire dissuade les États les plus pauvres de faire appel à un tel recours processuel devant cette justice privée grevée d'une réputation de partialité, même si à l'issue de la procédure la sentence leur est favorable.
De sorte qu'entre l'hypertrophie des droits individuels et communautaristes qui écrasent l'intérêt collectif de la nation, et l'influence disproportionnée qu'exercent les firmes transnationales sur le pouvoir politique national annihilé par le poids d'un libéralisme démesuré, les démocraties ont perdu leur indépendance politique depuis l'intérieur et leur souveraineté financière depuis l'extérieur. Entre patriotisme et corruption, l'élite oligarchique qui gouverne ces reliquats de démocratie verse : soit entre un sursaut de nationalisme souvent mal vécu car diabolisé par une rhétorique spécieuse ; soit en direction de liaisons dangereuses faites de bakchichs et de blanchiment qui alimentent des comptes particuliers offshore, découlant de compromissions politiques glauques et d'intérêts préjudiciables au libre-arbitre des élus nationaux.
Entre ces deux tentations que sont les excès d'un humanitarisme démocratique jusqu'à l'exsanguination et le libéralisme capitaliste désinhibant, l'instrumentalisation du peuple est devenu incontournable à dessein d'anesthésier toute velléité de résistance devant les mesures liberticides dont il fait l'objet. C'est ainsi que la liberté d'expression et le droit à une vie privée sont retenus entre les mâchoires invisibles mais inexorables d'une surveillance rapprochée dite antiterroriste, laquelle dédouane ses concepteurs tout en dissimulant ses véritables intentions. Cet enfermement coupable des libertés fait ainsi la part belle aux fondamentalistes islamiques qui y voient une avancée dogmatique vers un totalitarisme khalifien, d'où la complicité providentielle du législateur. Voyons-là tous les ingrédients liberticides des théocraties rampantes que nourrit une immigration exponentielle incontrôlée et prédatrice. Sous couvert du devoir d'accueil aux réfugiés qui s'inscrit dans les constitutions nationales et les conventions internationales, lesquelles n'ont d'obligation que dans les pays industrialisés et de culture judéo-chrétienne, ces droits fondamentaux préparent ainsi le terrain à l'autre monde ; un tiers-monde à prépondérance islamique qui n'a cure de ces préceptes droit-de-l'hommistes.
°°°

À suivre... Ancien directeur du Centre d'Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire.

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