Magazine Journal intime

2/3/2018 : j’ai testé les hôpitaux bruxellois

Publié le 02 mars 2018 par Anaïs Valente

A la demande de l’assurance de la voiture de la madame qui m’a renversée (oufti c’est long), j’ai dû passer des examens médicaux. Nan, ce n’est pas pour s’assurer que ma santé va bien, c’est juste une question de pognon, mais je n’ai qu’à « obéir et la fermer (espèce de cérébrolésée) » (c’est ce que j’imagine qu’il disent de moi là-bas).

 J’ai donc commencé par un IRM au CHR, que je connais bien vu que mon père y est décédé :( et que j’ai été transportée là en ambulance, opérée du cerveau et ils m’ont sauvé la vie. Pas de détails croustillants de cet examen, si ce n’est le bruit infernal de l’IRM et l’avisance que j’ai mangée chez moi après mon retour.

 Ensuite, ce fut le tour de Bruxelles.

 Première visite avenue Louise dans une petite clinique dont le nom m’échappe, qui m’a fait penser, niveau taille, au bureau où je bossais. J’y ai rencontré un neuropsychiatre qui m’a questionnée sur les conséquences de l’accident et une psychologue qui m’a fait passer plein de tests pour ma cervelle (répéter quinze mots, dire ce qui est dessiné, me souvenir de deux histoires et les raconter avec le plus de détails possible…et j’en passe, ce fut donc intéressant, dur et crevant). Dans les quinze mots y’avait notamment œuf, un mot qui a marqué mon séjour à Lennox puisque je ne m’en souvenais pas et je disais « ce qui sort du cul de la poule », au moins c’était bien explicite. Et bien « œuf », je l’ai oublié plein de fois, comme arbre, vache, niche… Aucune cafétaria, aucun resto à proximité, j’ai donc mangé mes biesses tartines et acheté un œuf fuchsia et mauve plein de petits œufs à manger.

 Deuxième visite, à la clinique Edith Cavell. Je rencontre un neurologue, qui regarde les conséquences de ce que mon cerveau a vécu, sur mes jambes/pieds, puis mes bras/mains. Je dois me mettre en soutien et culotte (ça me rappelle les visites médicales scolaires), serrer les pieds (ne pas faire Charlot quoi, ce que je fais tout le temps pour l’équilibre), marcher pieds nus sans rolateur, toucher mon nez yeux fermés, et j’en passe. On a ½ heure à la cafet, juste de quoi avaler un jus de fruits frais et voir plein plein plein de Milou. Bon, l’assistant a 3/4 heures de retard, on aurait pu rester à la cafet, je patieeeeeeeente. Puis je me couche pour subir un électroencéphalogramme durant 3 heures, arrgh, je vous passe les détails du boucan dans les oreilles, des sons graves et aigus, de l’électricité qui passe par le cerveau pour faire bouger les pieds, des mains qui bougent avec les courants électriques… Examens passionnants, durant lequel je vois un sac à dos avec un oiseau, et au bout d’une heure de questionnement mon cerveau se souvient que c’est un Angry bird.

 Durant tout cet examen je n’ai de cesse de penser à cette phrase ses séries télé médicales « électro encéphalogramme plat », Nan, je sais que je n’ai pas ça, sinon je serais en mort cérébrale, mais j’ai cette phrase en tête.

 J’étais hyper contente que le doc ait parlé du cervelet et de mon déséquilibre because l’accident, qui l’a abîmé, c’était une grande première pour moi : enfin, je savais le pourquoi de mon rolateur. Puis ma sister m’a dit que je le savais depuis belle lurette puisqu’à Lennox je ne cessais de répéter (de radoter quoi) : « j’ai des vertiges à cause de mon cervelet ». Je radotais aussi à tout qui voulait l’entendre « dans quatre jours je vais voir mes chats », tellement j’étais ravie. Keske j’ai dû faire chier les soignants et les patients. Tout ça, je n’en garde aucun souvenir.

 Mais maintenant je sais que mon rolateur est utile pour m’aider niveau équilibre suite à la lésion que mon cervelet a subie, et non pour me rassurer car j’ai peur sans lui, disent certains, tchu.

 Mon accident ? Que du bonheur : depuis lors, moi qui commençais mon travail à 7h30, je fais la grâce mat chaque matin, moi qui bossais le jour du marché de Jambes je sais y aller, moi qui ne voyais que mes collègues et les clients je vois plein de gens sympas au Ressort, et en plus je fais bosser mon cerveau aux ateliers jeux et je bosse ma créativité aux ateliers peinture. Que du bonheur je vous dis !

 Comme me l’a dit mon kiné maintenant je peux écrire un livre, à la manière des guides Michelin. Je vais l’appeler « j’ai testé les hôpitaux belges (une fois) ».

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A la demande de l’assurance de la voiture de la madame qui m’a renversée (oufti c’est long), j’ai dû passer des examens médicaux. Nan, ce n’est pas pour s’assurer que ma santé va bien, c’est juste une question de pognon, mais je n’ai qu’à « obéir et la fermer (espèce de cérébrolésée) » (c’est ce que j’imagine qu’il disent de moi là-bas).

 J’ai donc commencé par un IRM au CHR, que je connais bien vu que mon père y est décédé :( et que j’ai été transportée là en ambulance, opérée du cerveau et ils m’ont sauvé la vie. Pas de détails croustillants de cet examen, si ce n’est le bruit infernal de l’IRM et l’avisance que j’ai mangée chez moi après mon retour.

 Ensuite, ce fut le tour de Bruxelles.

 Première visite avenue Louise dans une petite clinique dont le nom m’échappe, qui m’a fait penser, niveau taille, au bureau où je bossais. J’y ai rencontré un neuropsychiatre qui m’a questionnée sur les conséquences de l’accident et une psychologue qui m’a fait passer plein de tests pour ma cervelle (répéter quinze mots, dire ce qui est dessiné, me souvenir de deux histoires et les raconter avec le plus de détails possible…et j’en passe, ce fut donc intéressant, dur et crevant). Dans les quinze mots y’avait notamment œuf, un mot qui a marqué mon séjour à Lennox puisque je ne m’en souvenais pas et je disais « ce qui sort du cul de la poule », au moins c’était bien explicite. Et bien « œuf », je l’ai oublié plein de fois, comme arbre, vache, niche… Aucune cafétaria, aucun resto à proximité, j’ai donc mangé mes biesses tartines et acheté un œuf fuchsia et mauve plein de petits œufs à manger.

 Deuxième visite, à la clinique Edith Cavell. Je rencontre un neurologue, qui regarde les conséquences de ce que mon cerveau a vécu, sur mes jambes/pieds, puis mes bras/mains. Je dois me mettre en soutien et culotte (ça me rappelle les visites médicales scolaires), serrer les pieds (ne pas faire Charlot quoi, ce que je fais tout le temps pour l’équilibre), marcher pieds nus sans rolateur, toucher mon nez yeux fermés, et j’en passe. On a ½ heure à la cafet, juste de quoi avaler un jus de fruits frais et voir plein plein plein de Milou. Bon, l’assistant a 3/4 heures de retard, on aurait pu rester à la cafet, je patieeeeeeeente. Puis je me couche pour subir un électroencéphalogramme durant 3 heures, arrgh, je vous passe les détails du boucan dans les oreilles, des sons graves et aigus, de l’électricité qui passe par le cerveau pour faire bouger les pieds, des mains qui bougent avec les courants électriques… Examens passionnants, durant lequel je vois un sac à dos avec un oiseau, et au bout d’une heure de questionnement mon cerveau se souvient que c’est un Angry bird.

 Durant tout cet examen je n’ai de cesse de penser à cette phrase ses séries télé médicales « électro encéphalogramme plat », Nan, je sais que je n’ai pas ça, sinon je serais en mort cérébrale, mais j’ai cette phrase en tête.

 J’étais hyper contente que le doc ait parlé du cervelet et de mon déséquilibre because l’accident, qui l’a abîmé, c’était une grande première pour moi : enfin, je savais le pourquoi de mon rolateur. Puis ma sister m’a dit que je le savais depuis belle lurette puisqu’à Lennox je ne cessais de répéter (de radoter quoi) : « j’ai des vertiges à cause de mon cervelet ». Je radotais aussi à tout qui voulait l’entendre « dans quatre jours je vais voir mes chats », tellement j’étais ravie. Keske j’ai dû faire chier les soignants et les patients. Tout ça, je n’en garde aucun souvenir.

 Mais maintenant je sais que mon rolateur est utile pour m’aider niveau équilibre suite à la lésion que mon cervelet a subie, et non pour me rassurer car j’ai peur sans lui, disent certains, tchu.

 Mon accident ? Que du bonheur : depuis lors, moi qui commençais mon travail à 7h30, je fais la grâce mat chaque matin, moi qui bossais le jour du marché de Jambes je sais y aller, moi qui ne voyais que mes collègues et les clients je vois plein de gens sympas au Ressort, et en plus je fais bosser mon cerveau aux ateliers jeux et je bosse ma créativité aux ateliers peinture. Que du bonheur je vous dis !

 Comme me l’a dit mon kiné maintenant je peux écrire un livre, à la manière des guides Michelin. Je vais l’appeler « j’ai testé les hôpitaux belges (une fois) ».

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