"Le cirque s’était installé
juste à la sortie d’Elisabethville,
il continuait ensuite vers l’Afrique du Sud.
Curieux exotisme à l’envers où l’on approchait les moeurs Européennes alors que
nous étions au pays des bêtes en liberté.
“Monsieur Splendide” l’était, la trapéziste aussi!
Je mentirais sinon."
Luc et ses superbes livres-objets.
"J'ai été bien causant, causant pour
ainsi dire par plaisir de causer. Entièrement voué à la cause du verbe, j'en ai
brodé l'essence au revers de toutes mes faillites. Écrire pour raconter qu'hier
entre le coucher et ce matin le lever, j'ai dormi avec plus ou moins de
bonheur, écrire le mimétisme du grain de sable dans le désert, l'homme couché
sous un porche, la haine automatique qu'inspire l'ordre révisionniste, écrire
adossé au parapet des falaises la chute sans cesse finissant par faire un bruit
de fiente, écrire en toutes circonstances le rien protégé par l'écorce du sens.
Appuyer les syllabes aux sons et les sons les pousser à bouleverser l'invariable
du morne, écrire pour que le détail insignifiant d'une vie ne reste pas sans
mémoire ni sans feu et qu'au moins le lieu de la page soit l'El Dorado, le pays
retrouvé, l'Ithaque de l'éternel naufragé."
Humeur Noirte, le poète imprécateur
Comment
faire parler un éléphant ?
Changeons
un instant de continent voulez-vous.
Le
spécimen ici représenté a été capturé en 1914 et est mort en 1926.
Rien
n'y a fait. A l'époque, on était obligé de les transporter en train et à
la marche. Cela prenait des mois.
Aujourd'hui,
j'imagine que vous seriez obligé de lui payer un billet en classe affaire.
Embauchez
trois lamas pour en prendre soin. Prenez quelques cours de cyrillique, révisez
la topographie d'Oulan-Bator, c'est capital. Si votre éléphant ne parle
toujours pas, restez zen. Vous êtes tombé sur une espèce rare, il écrira. Une
motion en cyrillique : une synthèse quoi.
Mstislav qui joue du violoncelle comme un britanique