Ce retour littéraire commence au XIXe s. avec George Ellis qui publie des versions modernes des romans de Merlin et la Morte d’Arthur (1811) . Au même moment, Walter Scott (1771-1832) , célèbre pour ses romans historiques, obtient un réel succès avec Ivanhoé paru en décembre 1819.
Alfred Tennyson ressuscite les légendes arthuriennes, après plusieurs siècles d’abandon littéraire, et remémore le personnage d’Arthur à l’imaginaire de l’époque victorienne.
Ce grand projet se réalise en 1832 avec La Dame de Shalott. D’autres poèmes suivent : Sir Lancelot et la reine Guenièvre, sa propre Morte d’Arthur , et Sir Galahad, première apparition en version imprimée en 1842. Enfin, son travail s’achève avec Idylles du roi, commencé en 1855, et publié en 1859. La reine Victoria, elle-même, est enthousiaste. On dit souvent que Tennyson s’est inspiré, pour sa vision d’Arthur, d’une image idéalisée du Prince consort Albert… En 1847, il a été décidé que la Queen Victoria’s Robing Room de Westminster serait décorée de fresques arthuriennes par William Dyce.
Suivant l’exemple de Tennyson, de nombreuses autres oeuvres inspirées par la légende arthurienne suivent.
Entre 1837 et 1849, Lady Charlotte Guest traduit et produit en sept éditions une traduction du Mabinogion de l’ancien gallois.
Lady Charlotte-Guest
1910
Le Mabinogion comprend quatre récits médiévaux, écrits en moyen gallois (gallois du XIIe siècle au XVIe siècle), qui font référence à la mythologie celtique de l'Antiquité.
Dans le Mabinogion, au premier conte, Pwyll aperçoit sur la colline de sa résidence royale de Narberth, une cavalière inconnue....
Lord Lytton compose une histoire presque burlesque d’Arthur et de ses chevaliers, explorateurs en Suisse, puis dans l’Arctique, appelé simplement Roi Arthur (en 1848).
William Morris écrit un poème romantique La défense de Guenièvre , et Algernon Charles Swinburne compose un poème Tristram de Lyonesse .
Matthew Arnold publie en 1852 :Tristram et Iseult.
Quand le 19ème siècle a pris fin, les légendes arthuriennes étaient partout, et elles avaient touché – de par son passé – le cœur de la nation anglaise…
Au cours de la première guerre mondiale, le poète anglais Wilfred Owen voit les chevaliers d’Arthur tomber autour de lui sur les champs de bataille du front occidental.
Les peintres préraphaélites, notamment Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones, William Holman Hunt, John Everett Millais ou William Morris, réalisent à la fin du XIXe siècle des œuvres dont l’intensité, l’émotion et la grâce accompagnent admirablement les scènes intimes et épiques des romans de Chrétien de Troyes et de ses successeurs .