Les chemins sinueux sous les arbres qui bruissent et s'agitent de mille chuchotements
se courbent et se bousculent le long des herbes balayées par la brise:
Poussières et cailloux.
Un soleil matinal perce la croute noirâtre de nuages amoncelés
par un ciel courroucé d'avril.
L'horizon
Et se perd Et s'étire Et s'essouffle Et s'étouffe
Comme un coureur de fond
Les distances se fourvoient et s'effondrent
Au sein de collines mousseuses.
La ramure pensive , ajourée d'ombres
Sur la crête des feuilles nouvelles toutes irisées d'or
Courte canopée qui ploie et bruisse des joies anonymes
De souffles rauques , assourdis.
Sous le couvert putride des sous-bois
Serpents, insectes et vers se délectent et fourmillent.
Un matelas végétal accueille la vie
flux et reflux des marées végétales
Jour de demain
Instant passé.
Les ombres brisent l'éclat du prisme argenté
par le rebond incessant de ces lumières éthérées
S'évanouit
L' ombre pousse à nouveau.
Derrière un store à lamelles
les persiennes du matin
Feuilles striées de lumières
Contre-jour, à midi:
Mes pensées voguent et s'envolent.
Senaq D