Mes yeux sont les bourres effilochées de coton
Imbibé dans les cieux du lait des nuages.
Le berceau et les limbes pour ton corps de bébé.
Je déploie mes ailes et m'élance
Sans effort, mes poumons sont de l'air,
Par delà les monts au sommet de ton cœur
Ton sourire, suspendu à mes doigts
Je pianote m'emporte tapote t'emmène
Dansant crescendo et jouant je réveille
La lumière, les couleurs de l'ange
Redessine ravivent tes traits d'enfants
Ton sourire et ton ouïe : tu comprends
Les pierres, les feuilles le Monde
Et tandis que tu voles à ton tour
Marionnette de chair de peau et d'essence,
Tu L'entends.
Je suis le pendule qui balance
L'équilibre du contraste intégré.
Tire, pend, pousse, attire
Sur la corde, je suis l'homme
Qui vit, qui choisit, se détourne
Ecartelé.
Il te ment.
Tu craches sur les mots :
Victime, martyr, mais incrédule
Et se mettent à mordre les feuilles et le Monde.
Etendu sur tes dents, qui s'affinent
L'ombre, l'étendard du diable
Ricanant decrescendo et jouant je réveille
Les pierres que tu n'écoutes plus
Je pioche pique creuse crépitent
Tes larmes et ton cri, au bout de ma pointe
De l'envers de ton cœur.
Au-delà des limites au fond des ténèbres
Sans effort, le soleil s'est couché sur mon corps,
J'inspire et m'enfonce
Le coffre ouvert sur tes vices et tes peurs.
Et les drogues les rêves d'une chute flamboyante.
Mes yeux sont les gouffres embrumés par l'encens
Bas.