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[en marge d'une expo, 2/2] kupka, poe, stéphane héaume : l'idole noire

Publié le 14 mai 2018 par Tilly

billet inspiré de la visite de la rétrospective Kupka au Grand Palais (21 mars - 31 juillet 2018),lien et de la lecture de L'Idole noire, 2011,lien "histoire courte" de Stéphane Héaume

L'Idole noire (1900) Aquatinte de Frantisek Kupka (1871-1957) Centre Pompidou, Paris —
František Kupka est encore dans sa première période symboliste et ésotérique quand il s’inspire du poème Terre de Songe d’Edgar Allan Poe (Dream-Land, traduction de Mallarmé)  pour ses variations énigmatiques sur L’Idole Noire et La Voie du Silence.

J’avais lu L’Idole noire de Stéphane Héaume avant de repérer l’œuvre du peintre tchèque dans l’une des premières salles de l’exposition (on voit aussi sur un autre mur, une version "miroir" plus colorée, moins effrayante — tout est relatif —, illustrant une édition du poème de Poe).
J’ai voulu la photographier mais le résultat est piteux à cause des reflets... voici à gauche celle que l’écrivain reproduit sur son site.
C’est cette aquatinte aussi titrée L’Entêtement, qui a enflammé l’imaginaire de Stéphane Héaume pour son mystère-cauchemar de toute beauté.

Un huis-clos à quatre dans un palais italien surdimensionné : un jeune garçon et sa mère, gouvernante, le maître des lieux vieillissant, un intendant-secrétaire inquiétant et violent. Objet de convoitises, une Idole Noire, gravure originale inestimable que Kupka avait offerte au châtelain alors qu’il n’était encore qu’un jeune assistant décorateur d’opéra au talent prometteur. Devenu célèbre et richissime grâce au cinéma, il a construit la fabuleuse demeure de ses rêves et s’y est retiré, entraînant son maigre entourage dans un isolement mégalomaniaque. Mais alors que la mort rôde autour du vieil homme, un sort étrange s’acharne sur ses rares visiteurs, que l’on retrouve un après l’autre mort noyé dans l’étang qui borde l’étrange palazzio.


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