Un an de Macron : la boîte noire de la passation de pouvoir

Publié le 07 mai 2018 par Legraoully @LeGraoullyOff

Il y a un an, Emmanuel Macron devenait le 8ème président de la Vème République. En exclusivité pour Le Graoully déchaîné, voici la retranscription d’un enregistrement de la conversation que François Hollande a eue avec son successeur lors de la passation de pouvoirs. 

-Et bien, mon petit Manu, j’ai eu chaud ! J’ai vraiment senti venir le moment où j’allais devoir accueillir le magouilleur sarthois voire l’héritière du vieux cyclope ! Avec toi, au moins, je suis sûr que la France est en de bonnes mains !

-Vous pouvez avoir confiance, tonton François… Hé ! Hé ! Hé !

-Bon, maintenant que c’est toi qui vas occuper ces lieux, je vais te dévoiler les secrets que se sont transmis nos prédécesseurs depuis le général De Gaulle…

-Ah oui, le code secret de la bombe atomique, tout ça…

-Euh… Oui, mais non : ça on verra après. Je dois d’abord te révéler des secrets encore plus secrets, ceux que les Français ne soupçonnent même pas !

-Hein ? Vous m’inquiétez ! C’est quoi donc ?

-Voilà : d’abord, il faut que tu saches qu’en 68, De Gaulle n’est jamais allé à Baden-Baden…

-HEIN ?

-Ben oui, tu ne croyais quand même pas que c’était des bandes de gauchistes illuminés qui allaient lui faire peur ! Il s’était seulement caché, il avait fait croire à sa disparition pour mieux prendre la température de la situation, et quand il a vu que les forces de gauche n’étaient pas capables de se mettre d’accord, il est réapparu, c’est tout. Les services de l’Elysée ont romancé l’histoire et Massu, qui était trop content de pouvoir faire croire qu’il avait redonné le moral au président, a fait le reste. Voilà.

-Et ben !

-Comme tu dis. De Gaulle l’avait confié en 69 à Pompidou qui, lui-même, a révélé à Giscard, en 74, qu’il était malade depuis 1960 !

-Quoi ? Mais alors, il était déjà malade avant d’entrer à l’Elysée !

-Il l’était même avant d’entrer à Matignon ! Même De Gaulle ne le savait pas !

-Incroyable !

-Mais vrai ! Et ce n’est pas tout : en 81, Giscard a avoué à Mitterrand que l’explosion du chômage était voulue !

-Pardon ?

-Ben si, c’est logique : quand les gens craignent de perdre leur boulot, ils n’osent plus exprimer de revendications ! Le chômage de masse, c’est tout bénéf’ pour le patronat ! Pourquoi tu crois que toutes les mesures pour l’emploi qui ont été prises ont été si inefficaces ?

-Remarque, j’aurais dû m’en douter…

-Et ce n’est pas fini : en 95, Mitterrand a révélé à Chirac que le naufrage du Rainbow warrior était un simple accident !

-Pas possible ?

-Mais si : Mitterrand a seulement laissé courir le bruit selon lequel ce naufrage aurait été provoqué par les services secrets français !

-Mais pourquoi ?

-Pour gratter des points dans les sondages, cette question ! Il savait que les Français se foutaient de l’écologie, qu’ils n’y voyaient qu’un truc qui venait compliquer leur quotidien : les électeurs ne l’avoueront jamais, mais quand le pouvoir tape sur les écolos, ça les fait jouir !

-Et ben…

-Attends, tiens-toi bien : en 2007, Chirac a confié à Sarkozy que l’équipe de France de foot était incapable de gagner la coupe du monde en 98 !

-Hein ? Mais alors…

-Alors tous les matches ont été achetés ! Il fallait bien que tout le pognon que Chirac a piqué dans la caisse serve à quelque chose ! Ça a fait réélire Chirac, ça a fait croire aux gens que la France était la plus forte, tout le monde était content !

-Et… Et Sarkozy, il ne t’a rien révélé ?

-Oh que si : que le paysan auquel il a dit « Casse-toi pauvre con » était un figurant payé par l’Elysée !

-Sans blague ?

-Ben oui : l’important, en politique, c’est de faire parler de soi, en bien ou en mal ! Alors pour donner du piment à cette visite au salon de l’agriculture qui s’annonçait morne et fastidieuse, ils ont eu l’idée de cette altercation : après tout, ce n’était pas plus bidon que ce qu’on expose à ce salon…

-Pas faux… Et toi ? Tu n’as rien à me confier ?

-Si : vois-tu, mon petit Manu, en fait, je n’ai jamais voulu être président. Je m’étais présenté aux primaires parce que je pensais qu’il fallait que Dominique Strauss-Kahn ait plusieurs adversaires pour que son investiture paraisse vraiment démocratique, et puis il y a eu ce que tu sais…

-Ah ? Mais c’est pas un secret, ça, tonton : je m’en étais rendu compte depuis longtemps !

Juste avant la fin de l’enregistrement, on entend un bruit de claque et une voix qui crie « petit c** » : l’interprétation de ces sons reste encore mystérieuse à l’heure où nous écrivons ces lignes.