L'âme,
tant qu'elle ne sera pas affranchie des soucis de ce monde, ne pourra ni aimer
Dieu en toute vérité ni détester le démon autant qu'il convient. Car le souci
de la vie la recouvre une fois pour toutes comme d'un voile pesant. Par suite,
chez de telles gens, l'esprit ne peut se constituer son propre tribunal, afin
d'examiner par lui-même, sans se tromper, les votes destinés au jugement. Il
est donc, de toute façon, utile de se retirer du monde.
Saint Diadoque de Photicé : Les propos ascétiques.
Cent chapitres.