Magazine Journal intime

Je suis pas une bombe… et alors ? – Caroline Rochet

Publié le 04 juillet 2008 par Anaïs Valente
« Seules 8 femmes sont des top models, 3 milliards n’en sont pas ».
Je vais l'avouer tout de go, j'ignore si j'aurais osé aller acheter ce livre dans un magasin…  J'aurais plutôt opté pour une commande anonyme sur le net.  Mais j'ai eu du bol, je l'ai reçu tout nouveau tout chaud tout discrètement (nan on me l’a pas offert, vilaine que tu es).  La vie est vraiment simple et belle, parfois.
Pourquoi ne pas oser, me diras-tu ?  Tu n'as pas bien lu ?  Lis donc le titre de cette chronique.  Là.  Voilà.  La pièce tombe ?  Ben oui, y'a une énorme faute dans ce titre : "je suis pas une bombe… et alors ?"  Il manque le ne de la négation !  M'enfin, ça t'a pas frappée, oups pardon, ça ne t'a pas frappée ?  Voyons…
Meuh nan, je rigole (et je tente de noyer le poisson tant bien que mal), c'est pas la faute à la faute (qui n'en est d'ailleurs pas vraiment une, entendons-nous), c'est le titre en lui-même qui pose un tout léger problème et qui peut être difficile à assumer.  
Car aller dans une librairie, choisir ce livre, passer à la caisse pour payer, tout en scrutant un quelconque regard moqueur de la part de la caissière, la voir lire le titre, puis doucement, l'air de rien, comme au ralenti, remonter longuement vers mon visage pour finir par afficher une moue compatissante signifiant "vous faites bien de l'acheter, ce livre, j'espère qu'il vous aidera à assumer", naaaaaaaan j'veux pas.  
Je peux comprendre l'auteure qui se dit téméraire d'avoir signé de son vrai nom, au risque de voir ses ex morts de rire en découvrant l'ouvrage dans une vitrine.  Dans une moindre mesure (quoique), mon sentiment est parfois identique.  Lorsqu'on me demande de quoi traite mon propre livre et que je réponds "du célibat – ah ah ah (rire gras et gêné à la fois)", je lis plein de choses dans le regard de mon interlocuteur, des choses pas toujours sympas d'ailleurs.  Alors, pour oser dire "j'ai écrit un livre sur le fait d'assumer son côté thon" (ou son côté PPN – personne à physique normal -, comme dit l'auteure, mais dans notre société, ce sont presque des synonymes), elle a du cran, Caroline Rochet.
J'ai donc reçu ce livre.  Sauf qu'ensuite, j'ai dû le lire…et oui.  Et moi, je lis dans le bus.  Et oui.  Au milieu de la foule.  Et oui.  Sacrebleu, pourquoi l'éditeur n'a-t-il pas prévu une jaquette anonyme cachant le titre ou transformé ledit titre en "je suis une bombe" au moyen d'un post-it rigolo, d'un écusson amovible ou que sais-je ?  Quoique lire "je suis une bombe", vu ma tête de péchon, pourrait provoquer des fous rires autour de moi, ce qui ne serait point agréable non plus entendons-nous bien.  Bref, une seule solution : ouvrir au maximum l'ouvrage, le "croquer" sur la tranche (argh, moi qui déteste agir de la sorte avec les livres, qui sont nos amis), pour éviter que quiconque ne puisse découvrir ce que je lis.
Quelle aventure.
Puis j'ai lu.  Et j'ai aimé !  Mais aimé !  Si le rire avait le pouvoir de rendre beau, clair que je serais une bombe, à l'heure où j'écris ces lignes.
Dès la première phrase, on entre dans le vif du sujet.  Brillamment.  Avec humour, mais également via des informations pertinentes, des études scientifiques sur la beauté et son pouvoir (j'adoooore les études scientifiques, même si elles mettent grave le moral en berne, vu qu’elles prouvent que tout sourit aux belles : les jobs de rêve, l’amour, les profs dès l’enfance, les employeurs potentiels, les hommes dans la rue...), via des tests à mourir de rire (ou à mourir tout court, passqu’ils m’ont fait réaliser que mon cas était désespéré, mais soit), via des trucs ludiques, via tous les chemins possibles et imaginables, semés de fous rires, pour s'accepter comme on est et tordre le cou aux dictats de la minceur, de la beauté et de la perfection.  Na.
Un livre décomplexant qui, même s'il ne nous rendra pas belles d'un coup de baguette magique (et non, ne rêve pas, faut s'appeler Cendrillon pour vivre ça), est un condensé d’idées pour assumer sa non-bombe attitude et de raisons pour préférer être une PPN (pour rappel, personne au physique normal).  Parce qu'on le vaut bien, n'en déplaise aux marques et au marketing, tchu.
e rien, comme au ralenti, remonter longuement vers mon visage pour finir par afficher une moue compatissante signifiant "vous faites bien de l'acheter, ce livre, j'espère qu'il vous aidera à assumer", naaaaaaaan j'veux pas.  
Je peux comprendre l'auteure qui se dit téméraire d'avoir signé de son vrai nom, au risque de voir ses ex morts de rire en découvrant l'ouvrage dans une vitrine.  Dans une moindre mesure (quoique), mon sentiment est parfois identique.  Lorsqu'on me demande de quoi traite mon propre livre et que je réponds "du célibat – ah ah ah (rire gras et gêné à la fois)", je lis plein de choses dans le regard de mon interlocuteur, des choses pas toujours sympas d'ailleurs.  Alors, pour oser dire "j'ai écrit un livre sur le fait d'assumer son côté thon" (ou son côté PPN – personne à physique normal -, comme dit l'auteure, mais dans notre société, ce sont presque des synonymes), elle a du cran, Caroline Rochet.
J'ai donc reçu ce livre.  Sauf qu'ensuite, j'ai dû le lire…et oui.  Et moi, je lis dans le bus.  Et oui.  Au milieu de la foule.  Et oui.  Sacrebleu, pourquoi l'éditeur n'a-t-il pas prévu une jaquette anonyme cachant le titre ou transformé ledit titre en "je suis une bombe" au moyen d'un post-it rigolo, d'un écusson amovible ou que sais-je ?  Quoique lire "je suis une bombe", vu ma tête de péchon, pourrait provoquer des fous rires autour de moi, ce qui ne serait point agréable non plus entendons-nous bien.  Bref, une seule solution : ouvrir au maximum l'ouvrage, le "croquer" sur la tranche (argh, moi qui déteste agir de la sorte avec les livres, qui sont nos amis), pour éviter que quiconque ne puisse découvrir ce que je lis.
Quelle aventure.
Puis j'ai lu.  Et j'ai aimé !  Mais aimé !  Si le rire avait le pouvoir de rendre beau, clair que je serais une bombe, à l'heure où j'écris ces lignes.
Dès la première phrase, on entre dans le vif du sujet.  Brillamment.  Avec humour, mais également via des informations pertinentes, des études scientifiques sur la beauté et son pouvoir (j'adoooore les études scientifiques, même si elles mettent grave le moral en berne, vu qu’elles prouvent que tout sourit aux belles : les jobs de rêve, l’amour, les profs dès l’enfance, les employeurs potentiels, les hommes dans la rue...), via des tests à mourir de rire (ou à mourir tout court, passqu’ils m’ont fait réaliser que mon cas était désespéré, mais soit), via des trucs ludiques, via tous les chemins possibles et imaginables, semés de fous rires, pour s'accepter comme on est et tordre le cou aux dictats de la minceur, de la beauté et de la perfection.  Na.
Un livre décomplexant qui, même s'il ne nous rendra pas belles d'un coup de baguette magique (et non, ne rêve pas, faut s'appeler Cendrillon pour vivre ça), est un condensé d’idées pour assumer sa non-bombe attitude et de raisons pour préférer être une PPN (pour rappel, personne au physique normal).  Parce qu'on le vaut bien, n'en déplaise aux marques et au marketing, tchu.
PS : j'ai lu cet ouvrage en ingurgitant des bombes (caloriques).  Chouette, ne dit-on pas qu'on devient ce qu'on mange ?
Ma cote d’amour 10
Des tas de bonnes raisons d’aimer « Je suis pas une bombe... et alors ? »
- si tu es complexée, si tu te trouves trop petite, trop ronde, trop moche, pourvue d’un nez trop long, d’yeux trop petits, trop bruns, trop verts, d’une bouche pas assez pulpeuse, de seins trop petits, trop gros, de jambes trop maigres, trop rondes, de fesses trop plates, trop tristes, trop adipeuses, de mains trop pleines de doigts, de doigts trop pleins de rondeurs, d’orteils trop longs, de cheveux trop lisses, trop frisés, trop rebelles... je continue ou ça te suffit ?
Une bonne raison de bouder « Je suis pas une bombe... et alors ? »
- si tu fais partie du tout petit mini rikiki pourcent de la population (et oui, un pourcent seulement) qui peut être qualifié de bombes
pasunebombe

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