Vaut-il mieux ne jamais écrire au risque de passer pour un con plutôt qu’écrire et ne laisser aucun doute à ce sujet ? Nos dirigeants semblent avoir surmonté la question. En 2016 Nicolas Sarkozy avait vendu 200 000 exemplaires de son ouvrage « LA FRANCE POUR LA VIE » tandis qu’avec LES LECONS DU POUVOIR, François Hollande frôle le cap des 250 000, en seulement 3 mois de 2018. Les plumitifs sont-ils des amateurs et les amateurs peuvent-ils être consacrés plumitifs ? Sed lex dura lex. La Sociologue Claude Poliak a recherché, dans une de ses dernières études titrée « AUX FRONTIERES DU CHAMP LITTERAIRE » les motivations poussant à l’écriture. Elle a découvert que, parmi les genres utilisés, le recours massif à l’autobiographie pourrait être une façon de « lutter contre la fatalité sociale et d’amorcer la reconquête de l’estime de soi ». Poliak parle d’UNIVERS DE CONSOLATION tandis que Pierre Dac précise : « Il n’y a rien de plus difficile à consoler qu’un paysage désolé ». Finalement l’écriture est peut-être comme le mariage : « un pansement à la solitude». JC