11h : Avec ce beau soleil, impossible de résister à la tentation : je reprends la route de la plage, bien décidé cependant à me procurer en route quelques albums de Mafalda ou de Siné. J’ai fait deux médiathèques, dont celles des Capucins, puis la plus importante librairie de la ville : rien ! Le fait que l’œuvre d’auteurs aussi majeurs que Quino et Siné ne soit pas plus facilement accessible dans une ville telle que Brest en dit plus que bien des longs discours sur l’état de l’édition dans ce pays…
12h30 : Chemin faisant, j’apprends que la chaleur et la sécheresse font des ravages en Europe et notamment en Grèce où des incendies meurtriers ont ravagé ce pays qui avait pourtant déjà son lot d’emmerdes… J’aurais dû y penser : chez moi, en Bretagne, il fait déjà si chaud et si sec que les herbes ont jauni mais, air de la mer oblige, l’ambiance reste agréable et aérée ; en revanche, plus au Sud et dans les terres, ça doit être moins agréable… Avec l’effet de serre, ma chère Bretagne va devenir une terre d’immigration climatique ! Et on ne s’en sortira pas en criant « les étrangers dehors »…
Jeudi 26 juillet
20h25 : Rien à dire sur aujourd’hui : cette journée me ferait presque croire que la vie vaut la peine d’être vécue… C’est dire !
Vendredi 27 juillet
20h35 : La matinée a été pluvieuse, ce qui fait plus de bien qu’autre chose après ces journées de grosse chaleur. J’en ai profité pour retrouver ma table à dessin et, accessoirement, pour exécuter quelques tâches ingrates dont un papier administratif que je suis censé remplir… Ça y est, je me rappelle ce que j’allais fuir à la plage et, surtout, pourquoi je rechigne tant à admettre que la vie est belle ! Si, par miracle, je trouve un jour la femme de ma vie, je lui promets que j’exécuterai toutes les tâches domestiques si elle accepte, en retour, de se taper l’administratif ! Je pourrais accepter de faire des ménages pour survivre mais SURTOUT PAS de faire de la comptabilité !
Samedi 28 juillet
10h15 : Temps nuageux oblige, j’ai raté « l’éclipse de lune du siècle », mais je m’en fiche. A cette heure où la canicule sévit en Europe en général et en France en particulier, ma pointe de Bretagne ferait figure de terre promise pour tous ceux qui souffrent de la chaleur : il a plu le matin, apportant un répit aux végétaux, et le vent apporte un rafraichissement bienvenu qui me permet de traîner au lit sans transpirer – de nature, je ne suis ni « lève-tôt » ni « lève-tard », j’ai juste des périodes au cours desquelles je suis plus matinal que d’autres et, de toute façon, je n’en fais pas un impératif moral, ayant compris depuis longtemps qu’en dépit du vieux dicton, l’avenir n’appartenait qu’à ceux qui faisaient se lever tôt les autres ! C’est dans ce contexte que je reçois un coup de fil inquiétant d’une amie nonagénaire qui m’annonce qu’elle est hospitalisée à l’hôpital des armées et qu’elle me demande de lui acheter une bouteille de vinaigre de cidre ! Cet appel est doublement inquiétant non seulement parce qu’avoir une amie malade n’est jamais réjouissant mais aussi parce que j’ignorais l’existence du vinaigre de cidre avant qu’elle m’en demande une bouteille ! Je me vois déjà faire dix magasins avant de trouver ce produit pour finalement me pointer à l’hosto où l’on m’annoncera le décès de mon amie… J’espère me tromper, bien sûr !
A suivre…