(billet paru dans 7dimanche le 29 juin)
Le moral n’est pas au beau fixe en ce mercredi soir alors, puisque le temps est, lui, au beau fixe, nous décidons, Mostek et moi, de nous offrir une glace surmontée de meringue italienne. De quoi remonter même le moral d’un dépressif chronique en pleine rechute, je vous le dis.
Après avoir consciencieusement léché nos cuillers et nos coupes, nous léchons ensuite quelques vitrines avant de rentrer at home.
Trop mangé. Il eût mieux valu éviter le cornet de pâtes avant la glace, c’est indéniable.
Vraiment trop mangé. Nous ballonnons comme le bonhomme Michelin au meilleur de sa forme.
Nous déambulons calmement dans le piétonnier namurois, lorsque soudain, un bruit. Sourd. Mat. Je n’y prête pas attention. Mais Mostek est morte de rire. Je la regarde, étonnée. Elle m’annonce avoir... émis une flatulence (je comprendrai que vous cessiez la lecture de ce billet, vu son sujet, mais ce serait dommage). Nous rions. Passque nous parlons de beaucoup de choses, dont nos problèmes intestinaux récurrents. Mais nous ne faisons qu’en parler ... en temps normal...
Quelques instants plus tard, le lèche-vitrine continue. J’ignore pourquoi, j’ignore comment, mais voilà que moi aussi j’émets un bruit sourd et maintenant devenu caractéristique. Dramatique. Pathétique. Au tour de Mostek de pouvoir se moquer impunément de moi. Et moi je ris. Je ris tant que j’échappe de très peu à la mort par contractions de diaphragme consécutives aux rires.
Voilà. Nous avons passé un grand cap dans notre amitié. Clair que péter ensemble, ça rapproche vachement, non ?
Y’avait les sœurs de lait. Y’avait les sœurs de sang. Voici les sœurs de pets, à la vie à la mort.