Tout en restant digne et en accueillant du public.
A ce moment, j'ai une pensée émue en me remémorant la joie d'être bibliothécaire dans un bibliobus
Parenthèse pour celleux qui ne savent pas ce qu'est un hashtag : c'est un dièse # suivi d'un mot qui va permettre de collecter toutes les publications sur un sujet ainsi le #librarianfashion va vous permettre de voir les 5000 photos postées sur Instagram par des bibliothécaires du monde entier (si si du monde entier !) mais aussi de suivre aussi la conférence qui se déroulera lors du congrès de l'IFLA (#wlic2018) notamment par l'intermédiaire de Twitter.
L'idée de ce #librarianfashion :
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Où que vous vous trouviez sur la planète, il suffira d’une connexion internet pour se rapprocher de ses confrères, internationalement. Le hasghtag #LibrarianFashion n’est toutefois pas une simple fantaisie estivale : lors du congrès de l’IFLA, une rencontre autour du thème « Mode bibliothécaire : que dit notre façon de nous habiller ? » sera proposée.
La conférence se déroulera du 24 au 30 août à Kuala Lumpur, en Malaisie, et à l’initiative du NPSIG, le New Professionals Special Interest Group de l’IFLA, l’idée sera d’évoquer plusieurs thématiques liées au style vestimentaire.
« Les bibliothécaires devraient-ils porter un uniforme ? Pouvons-nous arborer des tatouages ? Devrions-nous être vêtus dignement — et que signifie alors la dignité ? Qu’en est-il des piercings ? Des bijoux ? Des symboles religieux ou politiques ? Tout cela dépend-il d’un choix personnel, du pays où nous vivons ou de la position que nous occupons au sein de la bibliothèque ? Un directeur d’établissement devrait-il s’habiller comme un bibliothécaire ou comme un directeur ? Croyez-vous à la cognition incarnée ? »Au début, j'ai pris quelques photos en situation
Si cette expression n’évoque pas grand-chose, il faut savoir que l’embodiment, de son petit nom, désigne une manière d’appréhender une personne, une expérience, selon son corps et ses mouvements. Bref..." in Actualitté
et puis au fur et à mesure, je me suis dit que c'était là, l'occasion de mettre sous les feux de la rampe des collègues, mais aussi de montrer au grand public les personnes qui agissent dans l'ombre des bibliothèques, chevilles indispensables au bon fonctionnement de ces établissements.
Et je ne regrette pas, étonnée d'abord du succès de l'appel lancé à participation auprès des collègues, la prise des photos a un été un plaisir (photos toutes faites à l'arrache au smartphone). C'était intéressant de laisser les collègues imaginer leur pose, j'essayais de ne pas être directive donnant plutôt des conseils. Mais là, où ce fut sans doute, le plus étonnant, ce fut la réaction à la question : "pourquoi cette tenue ?". Je regrette d'avoir du limiter les réponses à une phrase (oui les réseaux sociaux : une photo et 140 caractères c'est déjà beaucoup) car en creusant un peu, on s'aperçoit que les tenues du jour sont, souvent, à part quelques exceptions mal réveillées le matin ;-), ces tenues sont murement réfléchies et tiennent compte des contraintes liées à la profession, des directives, des codes, des habitudes, des missions du jour et .... de la coquetterie !
Et bizarrement c'est là que ça a coincé : personne n'a osé vraiment dire je me suis habillé·e comme ça parce que j'avais envie d'être belle/beau. Pourquoi ? Parce que c'est futile ?
Ou alors est-ce que les bibliothécaires seraient des êtres libéré·e·s au-dessus des diktats de la mode ? (Je vous laisse y réfléchir ;-)
De tout cela un peu, toujours est-il que c'est souvent la timidité qui est ressortie, de l'embarras, de la pudeur à parler de soi. Je me suis rendue compte que cette question touchait à l'intime : l'image que l'on voulait donner de soi. Etonnant non pour un métier ou justement il faut une certaine assurance pour aller vers les usagers ?
Bref, ce fut une expérience vraiment très riche et j'ai hâte de voir ce qui ressortira lors de la conférence sur ce sujet (lundi 27 août 9h30 environ 15h30 heure française)